Le Grand Théâtre accueille l’oeuvre Murmures architectoniques

Image tirée de l'œuvre Murmures architectoniques. (Crédit : l’artiste Slobodan Radosavljevic)Image tirée de l'œuvre Murmures architectoniques. (Crédit : l’artiste Slobodan Radosavljevic)

L’œuvre Murmures architectoniques, exposée au Grand Théâtre de Québec, exploite le travail considérable, réalisé par l’artiste Slobodan Radosavljevic, de numérisation tridimensionnelle du territoire complet de la ville de Québec.

Par Estelle Lévêque

L’espace STUDIOTELUS présente une nouvelle œuvre en accès libre tout l’été. Créée par l’artiste de Québec Slobodan Radosavljevic, Murmures architectoniques interroge l’architecture et le lien que l’on entretient avec elle. Projetée sur les murs, sur un immense tissu volatile, et au-dessus du bar de la salle de spectacle, la création technologique nous plonge dans un voyage au cœur de la Capitale-Nationale.

À l’aide de la technologie LiDAR (Light Detection and Ranging), l’artiste a numérisé pendant plus de cinq ans les espaces de la ville en trois dimensions. Depuis le sol comme les airs, les appareils utilisés rassemblent une quantité considérable de données sur les espaces visités.

Des données précieuses

Ainsi, en observant l’œuvre cinétique, on redécouvre chaque rue de la Colline Parlementaire, de la basse-ville, des quartiers de Québec et même de l’intérieur du Grand Théâtre.

« Cette technique est dans ma vie depuis une dizaine d’années », commente Slobodan Radosavljevic. En effet, l’artiste se penche sur cet outil lors de son doctorat en arts visuels et architecture. « Cette perception de l’espace est vraiment spéciale. On passe à travers les murs, on passe à travers les structures des bâtiments et notre perception est complètement changée. »

À l’échelle de la ville de Québec dans sa globalité, les données recueillies représentent une source précieuse d’informations. D’ailleurs, l’artiste a fait don de celles-ci à la municipalité. « Les images créées donnent beaucoup de données de différents types que l’on peut utiliser en géométrie, en architecture, en analyse de bâtiments. […] En les lisant, on peut définir que, à tel endroit défini, il y a tant d’arbres, tant de fenêtres en métal, … On peut connaître le matériau, la couleur des éléments rencontrés. »

Alors que l’artiste se concentre, via ces numérisations 3D, sur la création d’une perception nouvelle des espaces architecturaux, la Ville pourra, peut-être, en faire un usage tout autre.

L’architecture ; indissociable de l’humain

Les images projetées sont complètement dénuées de présence humaine. Aux yeux de l’artiste, ce choix visuel permet d’interroger la relation entre l’humanité et l’architecture. 

« L’architecture sans humain n’a pas vraiment de sens. Lorsque l’un vit sans l’autre, ça ne fonctionne plus. L’humain n’est pas capable de vivre sans ces infrastructures que l‘on a créées. Et, au contraire, l’architecture n’a pas de sens sans nous. »

Slobodan Radosavljevic, artiste de Québec, créateur de l’œuvre Murmures architectoniques. 

Originaire de Bosnie, Slobodan Radosavljevic se dit amoureux de la ville de Québec, où il vit depuis 28 ans. Installé dans le Vieux-Québec, qu’il affectionne particulièrement, l’artiste soutient l’importance du rôle que peut jouer l’architecture dans l’intégration des nouveaux arrivants.

Créée spécialement pour l’espace atypique du STUDIOTELUS, l’œuvre est accessible gratuitement depuis le 5 juin et ouverte à tous. À découvrir au Grand Théâtre de Québec jusqu’au début du mois de septembre.

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