FEQ : Vieux Farka Touré livre un sans-faute

Vieux Farka Touré, le 7 juillet 2024 au FEQ. (Crédit photo : Estelle Lévêque)Vieux Farka Touré, le 7 juillet 2024 au FEQ. (Crédit photo : Estelle Lévêque)

Ce soir, le guitariste virtuose malien Vieux Farka Touré a offert au public du FEQ une prestation aussi juste que chaleureuse.

Par Estelle Lévêque

Alors que cette première fin de semaine du Festival d’Été de Québec s’achève, la scène Hydro-Québec recevait ce soir le renommé Vieux Farka Touré, précédé des groupes Fredy V & The Foundation et Kin’Gongolo Kiniata. Le musicien, fils du défunt Ali Farka Touré, s’impose depuis presque vingt ans comme un guitariste de talent. D’ailleurs, plusieurs le surnomment le Jimi Hendrix du Sahara, rien de moins.

Atmosphère planante

De titre acoustique mettant en valeur les sonorités traditionnelles et la voix du virtuose, la performance a par la suite versé vers des compositions plus planantes. Au son de la guitare électrique de Vieux, des titres à l’image de de son dernier album solo Les Racines ont plongé le public dans une ambiance captivante, stimulante et réconfortante.

C’est accompagné de trois musiciens que le chanteur et guitariste est monté sur scène. Là, les percussions au rythme juste, la chaleur de la voix du leader, les solos maîtrisés ont créé un espace où chaque élément, parfaitement à sa place, formait un tout harmonieux. Juste, cohérente et équilibrée, la performance de Vieux Farka Touré et de ses musiciens a offert au public, charmé, une bulle propice à la contemplation. 

Lors du concert de Vieux Farka Touré, le 7 juillet 2024 au FEQ. (Crédit photo : Estelle Lévêque)

Avant la morceau final, le groupe a fait mention de l’organisation caritative Amahrec Sahel, fondée en 2012 par l’artiste. Une partie des recettes du concert permet ainsi d’offrir des fournitures scolaires aux enfants de Bamako. Après cette très courte interlude, les musiciens ont repris leurs instruments de plus belle pour offrir un final joyeux et dansant à la foule de la place de l’Assemblée-Nationale.

Kin’Gongolo Kiniata

Comme ils l’avaient annoncé avant d’interpréter leur titre Moto, Kin’Gongolo Kiniata ont « mis le feu » à l’ambiance de la scène Hydro-Québec, en début de soirée. Composé de cinq artistes, le groupe crée un rock-électro aux influences afro pop qui fait danser son public.

Leebruno, chanteur et percussionniste de Kin’Gongolo Kiniata. (Crédit photo : Philippe Moussette)

Originaires de Kinshasa, capitale du Congo, les musiciens fabriquent eux-mêmes leurs instruments à partir d’objets recyclés. Clochette, boite de conserve, semelle, bouteille en plastique ; tous les moyens sont bons pour créer du son. D’ailleurs, cette originalité a su créer l’intrigue chez les spectateurs, dès les premières notes du concert. Le groupe, qui s’inspire des sonorités urbaines, s’inscrit dans une nouvelle génération d’artistes qui mélange les genres pour créer une musique à leur image.

Malgré quelques rythmes parfois répétitifs et un chant moins maîtrisé que les compositions instrumentales, le groupe s’est démarqué par sa présence sur scène et ses échanges avec le public. Le capital sympathie du chanteur, l’originalité du projet et la maîtrise du guitariste, Bébé mingé, entre autres, font de Kin’Gongolo Kiniata un groupe unique. D’ailleurs, le caractère festif et entraînant des titres a su convaincre une partie du public, rassemblé devant la scène pour découvrir les artistes.

Pour voir plus de photos du Festival d’Été de Québec, suivre ce lien.

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