Première soirée composite sur la scène gratuite du FEQ

En cette soirée de lancement de l’édition 2024 du FEQ, les artistes Yellow Days, Great Lake Swimmers et Etran de l’Aïr ont inauguré la scène gratuite Hydro-Québec au son du rock, de la folk et de la soul.

Par Estelle Lévêque

Fidèle à elle-même, la scène gratuite Hydro-Québec du Festival d’Été de Québec a de nouveau offert au public son lot de découvertes musicales. Dès 18h ce soir, les spectateurs se sont rassemblés progressivement sur le parterre de la place de l’Assemblée-Nationale. D’ailleurs, pour le lancement de sa 56e édition, le FEQ 2024 a bénéficié d’un soleil radieux et d’une météo des plus estivales. 

Etran de l’Aïr & Great Lake Swimmers

C’est au son des guitares du groupe Etran de l’Aïr que la soirée a débuté. Le groupe venu d’Agadez, au Niger, se distingue depuis presque trente ans dans son style musical. Aujourd’hui, les quatre musiciens nomades, qui voyagent généralement de baptêmes en mariages, marquent cet été plusieurs arrêts en Amérique du Nord. Leur tournée, Saharan Summer, s’achèvera le 24 juillet prochain, après des dates à Toronto, Détroit ou encore Seattle.

D’un morceau à l’autre, le groupe a su rassembler le public autour de ses mélodies entêtantes et de ses lignes de basse entrainantes. Au coucher du soleil, les quatres membres du groupe mais aussi de la même famille ont interprété leur dernier single, Ighre Massina, ainsi que plusieurs sons de leur dernier album, Agadez, paru en 2022. D’ailleurs, le groupe a annoncé la sortie d’un prochain album à l’automne.

Par la suite, c’est le groupe Great Lake Swimmers qui a pris le relais sur la scène Hydro-Québec. Mené par l’auteur-compositeur et chanteur Tony Dekker, le groupe indie-folk a plongé les spectateurs, de plus en plus nombreux, dans une ambiance intimiste. D’ailleurs, la performance du groupe s’est conclue sur Think You Might Be Wrong, slow mélancolique tiré de l’album New Wild Everywhere. 

Yellow Days

Enfin, la soirée a touché à son apogée lors de la venue de l’artiste derrière Yellow Days. Originaire d’Angleterre, George van den Broek explore et partage son univers musical et artistique depuis 2016. Tout en embrassant la soul et le blues, le musicien joue avec des notes pop, et une esthétique léchée. Avec une présence scénique théâtrale, l’aura créée par l’artiste viennent soutenir les paroles de ses textes, qui se lisaient ce soir sur les lèvres de nombreux spectateurs.

C’est après un trio d’EPs, né de la pandémie, que Yellow Days dévoilait son dernier album HOTEL HEAVEN en avril 2024. D’ailleurs, le public a pu retrouver en live cette esthétique vintage que l’artiste explore dans ses vidéoclips comme ses visuels. Accompagné de ses musiciens, d’une certaine nonchalance mais aussi d’une voix off qui ajoutent une pointe de dystopie au tableau, George van den Broek se démarque par une touche unique. Pour clore cette soirée en beauté, le chanteur a interprété, suite au rappel du public, son titre phare A Little While.