Saint-Jean-Baptiste – L’artiste limoulois Pierre-Marc Savard présente sa collection la plus récente au Fou-Bar, jusqu’au 5 octobre. Il s’agit de sa 20e exposition en carrière et sa première à Québec, après avoir présenté son travail dans différents lieux et festivals, à Montréal et en Europe. Le vernissage avait lieu le 7 septembre.
Par Marie-Ève Groleau
24 œuvres de différents formats ornent les murs du mythique bar de quartier Le Fou-Bar, dans Saint-Jean-Baptiste. De style fantastique, « surréaliste sombre » et gothique, les œuvres sont issues d’un corpus varié. Les visiteurs retrouveront des peintures sur bois, sur papier, sur toiles, des collages et des pièces issues de techniques mixtes.
« J’ai des goûts éclectiques et des influences diverses comme les créateurs et artistes Tim Burton et Dave McKean. Mes œuvres ont un niveau de fluidité variable au plan affectif », a décrit Pierre-Marc Savard.
Les couleurs saturées et l’émotion comme propulseur de l’acte créateur, l’artiste s’inspire délibérément du street art et du mouvement punk.
« Je puise dans ma fragilité, ma vulnérabilité, dans l’angoisse, le passage du temps et la rapidité de perception temporelle. J’utiliser les techniques et outils du street art comme le pochoir, le dessin et l’aérosol. Je m’inspire du coté spontané du mouvement punk, tout en critiquant le manque de démocratisation artistique et des valeurs contre l’élitisme en art », a-t-il ajouté.
Revendications
Né d’un souci de revenir à la matérialité de l’œuvre, le processus artistique de Pierre-Marc Savard est soutenu d’une liberté du geste et de l’intuition.
« Je relie les mouvements de l’histoire de l’art, par exemple de l’expressionnisme allemand, aux valeurs punks. Je pense à Van Gogh qui appuyait, dans sa démarche, des valeurs revendicatrices. Je cite aussi Riopelle, qui pour certaines de ses œuvres, réfèrent pour moi, à l’art du graffiti », a-t-il défendu.
Inspiré par les femmes et les formes féminines, l’artiste a pris comme muse dans cette collection, la chanteuse Diane Dufresne et l’icone Frida Kahlo. L’artiste s’exprime aussi par la photographie dans son processus de création.
« J’aime capter l’intelligence émotionnelle des femmes, ce qu’elles dégagent. Je considère les femmes plus intelligentes que les hommes, pour leur capacité à exprimer leurs émotions et oser d’être elle-même. La beauté présente des femmes réside pour moi dans l’authenticité », a appuyé l’artiste.
Accueilli au Fou-Bar, Pierre-Marc Savard partage se sentir ici chez lui. Québec l’inspire « pour le côté ancien, le petit côté tout croche de Saint-Jean-Baptiste ». Enthousiaste, la coordonnatrice de la programmation culturelle du Fou-Bar Liliane Jodoin partage le fruit de cette rencontre avec l’artiste.
« Les œuvres de Pierre-Marc me semblent uniques. Dans la programmation, je tiens à ce qu’on ne soit pas dans la comparaison. Les expositions, entre 10 et 12 par année, sont toutes différentes. Les prix des œuvres de cette exposition varient de 150 $ et 1000 $. Des impressions seront aussi disponibles, abordables autour de 20 $ », a présenté la co-fondatrice du Fou-Bar et coordinatrice de la programmation cultuelle, Liliane Jodoin.
En constante recherche de créer des liens et de partager ses œuvres au grand public, l’artiste Pierre Marc Savard exposera au cours de l’automne, au Quai des Brumes, à Montréal. Pour visiter la galerie virtuelle, veuillez visiter le site web de l’artiste : https://www.artstation.com/pm_savard
Commentez sur "Exposition « surréaliste sombre » au Fou-Bar"