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Impressions citadines : Donner naissance à une fille

Catherine Dorion parlant au micro

J’étais étonnée, après la réélection des libéraux, de voir passer autant de messages d’amis dépités qui traitaient les Québécois de peuple de cons (avec des mots plus gentils que ça, quand même). Certains, en blaguant (mais pas complètement), laissaient échapper un «On déménage-tu?».

De mon côté, j’ai appris avant-hier que c’était à une deuxième petite fille que j’allais donner naissance en septembre prochain. Eh bien, que le Québec abrite un petit peuple de colonisés qui trouvent un plaisir masochiste à élire des crosseurs ou pas, je suis extrêmement soulagée que, comme ma première fille, elle y naisse et y grandisse. Et puis, que la ville de Québec soit une ville de brainwashés radiophoniques ou pas, elle est, en comparaison avec le reste du monde, un endroit assez extraordinaire pour mettre des filles au monde. Le Devoir titrait récemment : «La ville de Québec serait le meilleur endroit où vivre pour les femmes». On ne comparait pas Québec à Amman, Abidjan ou Asunción, non non. On la comparait aux autres villes canadiennes, villes où la femme est déjà supposée s’en tirer plutôt bien par rapport au reste du monde, n’est-ce pas.

Notre petit peuple de colons en est donc aussi un où la femme est la plus libre d’être ce qu’elle est dans le monde, mais aussi en Occident et en Amérique du nord. Plus libres qu’en France, pays extra-machiste où les filles sont complètement obsédées par la compétition qu’elles se font les unes aux autres dans le but de plaire aux hommes et où les hommes sont en général complètement incapables de parler avec une fille sans qu’un plan cul ne soit imaginable au bout de la conversation. Plus libres qu’au Canada anglais, aussi, où même les femmes qui sont analystes politiques ont l’air de poupées gonflables dont on n’arrive plus à distinguer le vrai visage sous le maquillage. Plus libres que dans le reste du monde, bon, ça, on le sait, je ne vous parlerai pas ici des familles où on asphyxie les bébés filles à la naissance en leur appliquant une serviette mouillée sur le visage ni de celles où les femmes violées sont revendues à des «traiteurs» parce qu’on ne peut désormais plus les marier.

Je ne suis jamais allée en Norvège, en Suède ou en Allemagne. On m’a dit que ça ressemblait au Québec de ce côté-là. Mais j’ai voyagé dans plus d’une trentaine d’autres pays sur la planète et jamais ma situation de femme ne m’a aussi peu nui, jamais je n’ai été aussi libre d’être moi-même malgré mon genre que chez nous. Oui oui, je sais qu’il y a l’hypersexualisation des jeunes filles, que l’influence énorme des poupées gonflables vivantes nous menacent nous aussi et que les femmes gagnent encore moins d’argent que les hommes pour un travail égal, oui, je sais.

Mais quand même. Je ne voudrais pas que mes filles grandissent ailleurs que dans un pays où elles pourront, tout en restant profondément elles-mêmes, torcher des culs autrement qu’au sens propre.

  1. J’étais étonnée, après la réélection des libéraux???

    Un peu comme la passe de QS qui disait de voter NDP pour bloquer Harper ! MDR

    Les Québécois ont a été convoqués et ils ont voté QS, ON et CAQ… pour ne pas avoir le PQ!

    Ils ont gagné leur vote ! ;))))

  2. Truffé de stéréotypes…Non, je ne suis pas un homme, mais une femme qui habite la ville de Québec, qui l’aime, et pour qui « aimer » n’est pas synonyme de patriotisme médiocre. Peut-on généraliser aussi outrancièrement sur la situation des femmes ailleurs dans le monde pour se faciliter la tâche de brosser un portrait, au sens des poils, des femmes à Qc ? …seulement pour pouvoir s’aligner sur un article publié dans Le Devoir ?

  3. Madame Dorion, je vous souhaite d’appliquer ce discours constamment et de ne pas vous gêner de dénoncer la moindre parcelle d’intégrisme qui germe et qui porte parfois atteinte à cette liberté, mais qui malheureusement pour certains dont nos chantres du multiculturalisme vient parfois d’ailleurs. Nous avons besoin de votre soutien, moi et tout ceux qui croient comme vous en cette liberté et qui veulent que le Québec demeure une terre d’accueil égalitaire voir progresse en ce sens pour toute les femme qui souhaitent cette liberté.

  4. Si le Québec est devenu au fil des ans un véritable paradis pour élever des filles, il en va autrement lorsque l’on se donne la peine de regarder la situation les deux yeux ouverts. Depuis l’adoption en catimini dans le milieu des années ’80, et sans la moindre discussion publique, sous la pression colossale exercée par les féministes d’état, de la ‘politique d’intervention en matière de violence conjugale’ qui impose à la police, à la couronne et à la magistrature le principe rigide de ‘tolérance zéro’ en matière de violence conjugale, il est désormais autorisé au Québec de stigmatiser les hommes en relation de couple sur la seule base d’allégations dont la véracité ne sera jamais évaluée. Or, en ce domaine comme en d’autres, tolérance zéro rime trop souvent avec intelligence zéro. Dans les faits, depuis cette date fatidique, nous avons cessé de vivre dans un état de droit.

    Dans les faits, cette politique instaure un régime de droit parallèle qui sanctionne exclusivement les hommes. Dans ce régime particulier de droit criminel, le ouï-dire est parfaitement acceptable en preuve, les arrestations sans mandat et les détentions arbitraires représentent la norme. La présomption de culpabilité incombe sur les épaules de la personne accusée à tel point que les sentences sont imposées avant même l’audition devant un tribunal.

    Le silence complice des membres du Barreau s’avère hautement suspicieux ici. Il est vrai qu’ils profitent tous de cette flagrante corruption institutionnelle pour s’en mettre plein les poches au détriment des hommes accusées à tort dans un régime où l’on marche sur la tête en ce qui concerne les principes fondamentaux applicables en droit criminel.

    Tous les avocats et les juges sont parfaitement informés du flagrant détournement de justice et tous observent un silence complice à ce propos.

    Cette ‘politique’ fut adoptée sur la base d’une fabulation à l’effet que pas moins de 300 000 femmes subissaient de la violence conjugale à chaque année dans la belle province. À sa face même, il s’agit d’un grossier mensonge dont la fausseté fut exposée publiquement lors de la publication en 2010 aux éditions Café Crème d’un ouvrage collectif intitulé ‘300 000 femmes battues, y avez-vous cru ?’

    Depuis la publication de ce bouquin, aucun des graves propos ne fut démenti sur la place publique. Pourtant, l’infâme ‘politique’ ne fut jamais répudiée, confirmant par défaut que la police obéit à une ligne de commande politique.

    Dès lors, toutes les dérives institutionnelles sont autorisées.

    Dès lors, la vie de n’importe quel couple peut se terminer abruptement par un très désagréable séjour en prison, dès l’instant où la conjointe en manifeste le désir. Il ne s’agit ici que d’un seul des innombrables dégâts engendrés en société dans le sillage du féminisme d’état, une idéologie issue directement de l’imagination fertile des sociopathes à la solde des oligarques. Au Québec, les hommes doivent accepter de vivre avec cette épée suspendue par un crin de cheval au-dessus de leur tête, à l’image de Damoclès, si d’emblée ils sont séduits par l’idée de vivre en couple avec une tendre moitié.

    De cette sinistre réalité, jamais un mot ne transparaît dans les médias ? Pourquoi ?

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