Lorsque Kathleen Lavoie, Denis Leclerc, Guy Lavoie, Alexandre Aubé et moi-même avons lancé Le Carrefour en 1994, nous étions loin de nous douter que le journal existerait encore 20 ans plus tard.
Nous nous étions connus à l’Université Laval et nous rêvions de produire un journal qui nous ressemblerait. Comme c’est souvent le cas dans la vie, le rêve a fait place au concret. Le Carrefour n’a pas réalisé tout ce que nous espérions pour lui au départ, mais il est toujours là, fidèle au poste, ce qui en soi représente un accomplissement. Il emploie toujours une dizaine de personnes. Alors je pense que tout compte fait nous pouvons être fiers du résultat.
Au départ, nous voulions en faire un journal engagé, avec des caricatures et des éditoriaux. Notre média ne contenait presque pas de publicité. Difficile à croire, quand on le regarde aujourd’hui. Le besoin de payer des salaires a eu tôt-fait de modifier notre façon de voir les choses.
Depuis vingt ans, Le Carrefour a su s’adapter au contexte qui était le sien. Les quartiers que nous couvrons ont vieilli ou ils ont rajeuni. Notre journal a représenté une incroyable pépinière de talents pour plusieurs médias et services de communications de la région. Parfois, il m’arrive de rêver de ce qu’il serait devenu, s’il avait su retenir tous les gens qu’il a perdus au profit de compétiteurs. Le rêve s’arrête toutefois là et fait encore une fois place au concret puisque le journal compte sur une équipe qui lui ressemble, flexible, dynamique et créative. Tant qu’il en sera ainsi, il survivra.
Que vous ayez été un collaborateur de la première heure, un employé actuel, un annonceur ou plus simplement un fidèle lecteur, c’est à vous tous que le journal doit sa longévité, alors, en son nom, je vous remercie du fond du cœur.
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