Dites-moi quel coin de la ville revendique l’initiative du premier stationnement de rue de notre ville? L’apparition du cube portatif du Festival de cinéma s’est faite où? À quel endroit un marché public remporte-t-il un succès incroyable au de la des attentes les plus folles? Où un bazar de ruelles fait-il courir les foules en juin chaque année?
Réponses à ses quatre questions : Près de la 3e Avenue à Limoilou. Qu’ont en commun ces phénomènes? Ils sont les fruits d’initiatives de gens du secteur engagé qui ont à cœur leur milieu de vie.
Tout ça pour dire que depuis quelques années, on sent que l’axe du succès et de l’influence se déplace à Québec. Autrefois, les choses se passaient pratiquement toujours en Haute-ville. Force est maintenant d’admettre que l’influence de celle-ci s’étiole un peu.
Toutes les villes subissent des mouvements lents de déplacement de leurs centres d’influence. Ce qui est remarquable dans le cas de Limoilou, c’est que la ville n’a pas investi grand-chose. C’est le quartier par excellence du laisser-aller municipal. Des sommes incroyables ont été investies dans Saint-Roch sous diverses administrations, pour, pas grand-chose au fond… À la limite, on dirait presque que la ville semble un peu indifférente au sort de Limoilou, tant elle n’y investit pas. On laisse pratiquement les gens se faire empoisonner par la pollution du port, c’est tout dire. Bien sûr, la Ville entretient les rues et les parcs, mais la plupart des initiatives intéressantes sont venues de citoyens eux-mêmes et c’est ce qui est remarquable. Les apôtres de l’interventionnisme municipal peuvent aller se rhabiller, à Limoilou on avance sans eux.
J’avoue mon biais et je prêche pour ma paroisse, étant donné que je suis membre du conseil d’administration de la SDC 3e Avenue à Limoilou. Je crois cependant que la 3e est de loin la rue la plus innovante de Québec. À vrai dire, le principal problème de la 3e est de souffrir d’un manque d’espaces commerciaux assez vastes pour accueillir certains commerces. Rien que l’an dernier, le directeur général de la SDC 3e Avenue, Mathieu Montmartin, a dû orienter des commerces qui voulaient s’établir sur l’avenue vers d’autres secteurs, car il n’y avait pas d’espaces disponibles. Les gens de la 3e n’ont pas peur d’innover et je les en félicite. Une chose est sûre, il y a un vent fort de changement qui souffle sur cette rue.
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