Saint-Jean-Baptiste — La conseillère municipale Anne Guérette estime que le ministère de la Culture et Communications doit prendre le leadership dans le dossier de la sauvegarde de l’église Saint-Jean-Baptiste. Faute d’argent pour rénover et entretenir les lieux, le curé Pierre Gingras a annoncé sa fermeture au culte. La dernière messe y sera célébrée le 24 mai prochain.
Par Marie-Claude Boileau
N’empêche, le groupe de travail croit toujours au potentiel des lieux. ANNE GUÉRETTE y participe depuis un an. L’organisation, composée de commerçants, de résidents et de l’organisme Ekklisia, travaille sur plusieurs idées. L’établissement pourrait être transformée en un espace multifonctionnel alors que le sous-sol conserverait sa vocation communautaire.
À cette étape-ci, la conseillère du district Vieux-Québec-Montcalm pense que le ministère de la Culture et des Communications doit gérer le dossier. La proposition de créer une table de concertation, appuyée par la Ville de Québec, doit se concrétiser rapidement afin de réunir tous les acteurs concernés. «Ça ne se peut pas qu’on l’abandonne. C’est un enjeu trop important, qui a trop de potentiel», dit-elle. Mme Guérette ajoute : «il faut une concertation de toutes les forces vives pour travailler à cristalliser un projet porteur, rassembleur, fonctionnel, utile et réaliste».
Potentiel
Par ailleurs, il faudra trouver un nouveau propriétaire. Le groupe de travail a rencontré des organisations qui ont mis sur pied une fiducie. Pour la conseillère, il s’agirait d’une option intéressante puisque celle-ci serait encadrée par un conseil d’administration et que sa mission serait de veiller à la pérennité de l’église.
Le site a un potentiel touristique intéressant dont pourraient bénéficier les commerçants qu’elle invite à se manifester. Il pourrait également servir de lieu culturel et pédagogique, par exemple, pour le transfert du savoir-faire des artisans. «On a vu de beaux exemples de tourisme culturel et religieux prendre de la force comme la porte sainte ou de la bibliothèque Monique-Corriveau (installée à l’église Saint-Denys-du-Plateau)», mentionne Mme Guérette qui peine à imaginer qu’elle puisse disparaître du paysage tant elle est omniprésente.
La conseillère souhaite que les citoyens démontrent leur intérêt à conserver l’établissement religieux notamment en assistant à la dernière messe.
L’église Saint-Jean-Baptiste nécessite des travaux de 10 M$ en plus d’un budget de fonctionnement de 150 000$ par année. Le gouvernement peut subventionner jusqu’à 80% du montant, mais le reste doit être financé par l’organisme.
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