La formation de Québec, Tous Azimuts, lançait le 9 mai dernier leur deuxième album, Kilomètre zéro. Rencontre avec la chanteuse Jordane Labrie ainsi que le guitariste et compositeur, Clément Desjardins.
Comment s’est déroulé le processus de composition?
C.D : Le premier album, c’était une collection de chansons qui dataient. Celui-là, on l’a composé dans une période beaucoup plus restreinte et ça parait dans les compositions. Elles sont plus serrées, plus précises. Au niveau du son, ces chansons-là ont plus de muscles, un peu plus rock… il y a plus de chili dedans!
Est-ce que c’était une volonté d’être plus rock?
J.L : Ça s’est fait naturellement. On a changé de batteur cette année. On avait le goût de jammer et de s’amuser. C’est beaucoup parti de là. Dès le départ, les compositions de Clément invitaient à ça, donc il y avait de la place pour ajouter de la belle musique là-dessus!
C’est toujours Clément qui arrive avec les chansons?
C.D : La plupart du temps. J’arrive avec un squelette assez précis auquel chaque membre du groupe greffe son apport, mais il s’agit souvent d’une composition presque finale. Les structures ne changent pas tant que ça. Dix des 11 chansons de l’album sont de moi.
D’où vient le titre de l’album?
C.D. : On trouvait que la métaphore était bien choisie pour un groupe qui est ancré à Québec. C’est le premier kilomètre vers tous les autres du Québec alors ça ne cache pas nos intentions de bouger. Même dans le mot kilomètre, il y a la notion de mouvement et l’album est influencé par cette notion. Je suis un gros fan des poètes de la Beat Generation comme Jack Kerouac, Allen Ginsberg, tous ceux qui voyageaient à la recherche d’une quête de sens et le titre de l’album n’est pas étranger à ça.
Parlez-nous de votre passage à l’Ampli de Québec.
C.D. : C’est l’impulsion que ça nous prenait à ce moment-là pour notre création. Il faut savoir que ça vient avec un appui financier et pour un groupe émergent c’est non négligeable. Déjà pour ça, c’était très bénéfique. L’appui d’un mentor de l’industrie, dans notre cas c’était Richard Samson, c’est vraiment le jour et la nuit d’avoir une oreille extérieure du milieu pour nous éclairer.
Donc vous avez travaillé de façon indépendante pour la musique, mais aussi pour la pochette?
J.D. : On est allé dans une esthétique Do It Yourself (DIY), entre autres avec notre campagne de sociofinancement. On est parti d’une pochette vierge et on a fait un concept d’estampe pour que chacun des albums ait sa propre personnalité et le saut de cire vient sceller l’idée du fait main.
C.D. : C’est aussi un clin d’œil à l’époque des bootlegs, des gens qui faisaient des copies clandestines d’enregistrement de concert, donc il n’y avait nécessairement pas de graphisme. On a voulu se positionner comme des artisans en marge de l’industrie.
Pour suivre le groupe, visitez leur site Web.
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