Beauport — Avez-vous déjà eu l’occasion de goûter aux paletas au Marché public de Limoilou? Sinon, il est encore temps de découvrir ces friandises glacées conçues par la fabrique artisanale Rafaluccia. Adeptes de cuisine de rue, François Émond et Alexandra de Turris se sont lancés en famille dans cette aventure qui est vouée à croitre.
Par Katia Lavoie
Si le terme ne vous est pas familier, les paletas sont en quelque sorte des popsicles, «faits main et en petites quantités, aux saveurs naturelles et inusitées». «C’est déjà très connu (depuis plusieurs années à New York), mais disons que j’ai été à l’affût de la bouffe de rue dans les grandes villes…et que je trouvais intéressant de lancer cela», indique ALEXANDRA DE TURRIS.
Le couple, à la recherche d’une façon d’exploiter les herbes de leur jardin familial dans le Vieux-Beauport, a donc décidé, en 2012, de conjuguer leurs passions en créant la fabrique nommée en l’honneur de leurs deux filles, Raphaëlle et Luccia.
Leurs propres versions du produit sud-américain sont constituées uniquement d’ingrédients frais provenant directement des agriculteurs et maraichers. Certaines entorses à la règle du local sont toutefois parfois faites pour des commandes spéciales. «La semaine passée, on a fait un plateau de paletita aux ananas (bébé paletas) pour un baptême sur le thème jaune poussin», relate l’entrepreneure.
Le couple travaille actuellement à d’autres variétés inusitées telles que figue et ricotta ainsi que poire et érable. Des saveurs plus classiques existent bien sûr comme la fraise et elles sont disponibles dans les marchés publics. Il est également possible d’en déguster sur commande.
Au-delà des paletas
Toujours dans leurs premiers développements avec l’entreprise, le duo ne compte pas en rester là. Le couple désire mettre en place un concept d’agrotourisme familial. «Dans ma vision d’affaires, je vise à m’établir sur une terre que ma famille et moi cultiverons, avec un espace workshop éducatif, évolutif. L’idée est d’y faire de longues tablées à la kinfolk en prônant les philosophies du slow living & farm to table», explique l’Italienne d’origine.
Le projet n’est pas si loin de leurs occupations et intérêts actuels puisque son conjoint FRANÇOIS ÉMOND, natif de Beauce, chasse, pêche, fait les sucres et cultive en ville. Le clan mange tout ce qu’il ramène à table. Le couple attend également leur première ruche, une flow hive. Quant à Alexandra, elle participe à la création de projets locaux comme la prochaine revitalisation du Domaine Maizerets. «Je pense que l’espace public doit être bâti de concert avec les citoyens et que cela se passe, notamment, par la bouffe de rue», soutient-elle.
Pour des informations, visitez leur site Web.
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