Début septembre, l’auteur-compositeur-interprète et finaliste de la deuxième édition de La Voix, Rémi Chassé, lançait son premier album solo, Debout dans l’ombre.
Tu as fait longtemps partie du groupe Tailor Made Fable. Parle-nous de cette aventure.
On a été ensemble durant 8 ans. On a fait beaucoup de chemin, on a habité à Nashville, on a tous sacrifié. Mais bon, on vieillissait tous, certains ont eu des opportunités de carrière. On sentait aussi qu’on avait le goût de ne plus habiter chez nos parents! Sans paniquer, j’ai commencé à me demander ce que j’allais faire alors j’ai commencé à faire des spectacles de reprise dans les bars et microbrasseries de la région. Quand j’ai senti ce qui s’en venait, j’avais plus l’intention de continuer en solo que de repartir un band.
Pourquoi as-tu décidé de t’inscrire à La Voix?
J’avais vu la première édition et dans le contexte où j’étais, la seule chose qui pouvait m’arriver c’était de travailler plus. Je n’avais rien à perdre. J’ai tenté ma chance et ça m’a souri.
Avec la machine derrière La Voix, as-tu eu peur à ta liberté créative lors de la production de l’album?
Jamais. À partir du moment où je savais que je ne gagnais pas, je savais que j’allais avoir le contrôle de tout et avec un certain pouvoir de négociation. Parce que j’avais soudainement une popularité, j’ai pu choisir mes collaborateurs. Ça fait qu’aujourd’hui, je sors un album que j’assume, qui est 100% moi-même.
Comment as-tu fait pour prendre le virage francophone?
Ça avait commencé à germer dans ma tête à fin de Tailor Made Fable. Je ne savais pas si j’avais encore envie de passer des 6 mois, un an à Nashville, à Londres ou au Canada anglais pour pousser ma musique. Je me disais qu’il y avait peut-être une niche dans le paysage franco-québécois pour le pop rock. À partir du moment où Louis-Jean Cormier m’a écrit une chanson pour la finale, Une armée dans ma voix, j’ai compris que je pouvais faire du Rémi Chassé qui me comblait en français. Je me suis retroussé les manches, je me suis à table et j’ai écrit un album. On dit souvent qu’un premier album, on a toute une vie pour l’écrire, ce n’était pas le cas en ce qui me concerne!
Avec qui as-tu travaillé sur Debout dans l’ombre?
J’ai gardé mes attaches. La chimie de groupe reste la même, même si je suis en solo. Mon batteur c’est P-E Beaudoin et mon guitariste, c’est Hubert Maheux, deux membres de Tailor Made. Hubert m’a aidé à réaliser l’album. Ça allait de soi : c’est un ami et complice musical de longue date. Il n’est pas parolier alors je voulais quelqu’un qui pouvait poser un deuxième regard. Je voulais que ça reste percutant. Un que je trouvais qui avait réussi à l’être tout au long de sa carrière, c’est Guillaume Beauregard avec son groupe Les Vulgaires machins.
Pour suivre la carrière de Rémi Chassé, visitez son site Web.
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