À la fin octobre, Geneviève Jodoin présentait son troisième album, Tableaux. Après un lancement à L’Isle-aux-Coudres, sa terre d’accueil, et à Montréal, elle était de passage à Québec pour nous parler de ce nouvel opus.
D’où vient le titre?
La collaboration avec Marc Séguin a fait que tout a été peint différemment cette fois-ci. Il y a des chansons qui sont assez torturées, ça finit toujours par être lumineux à la fin, mais c’est souvent dark. Des amours atomiques, des amours apocalyptiques. Je ne voulais pas que les gens pensent que je ne vais vraiment pas bien! Alors je me suis dit qu’on allait voir ça comme un tableau, comme une visite dans une galerie. Chaque chanson peut t’allumer des choses en dedans, mais t’es pas obligé de les avoir vécues.
Comment as-tu trouvé ça de travailler avec lui?
Ce que j’ai aimé de découvrir l’écriture de Marc, c’est que ça m’a amené de nouvelles manières de composer. Je suis allée plus vers mon piano que j’avais délaissé dans les dernières années. J’ai pu aller chercher des couleurs que je ne pouvais pas aller chercher à la guitare. Ç’a ouvert des portes, dont les arrangements de cordes d’Antoine Gratton.
Marc Séguin a écrit des textes, mais il y a un autre auteur très présent…
Oui, mon chum comme d’habitude, Frédéric Boudreault. C’est plus des textes qui sont plus près de ce qu’on vit. Il y a des chansons qui parlent des carrefours de la vie, des deuils d’amitiés. Il m’a aussi offert la chanson Hiver de gris. Ça ne fait pas longtemps que je suis capable de la chanter sans avoir le gros motton. Faut que je pense à ma liste d’épicerie pour la chanter. C’est un cadeau que Fred m’a fait qui n’a pas de prix. J’ai perdu mes deux parents à peu d’intervalles, Belle et Bum c’était fini… J’avais besoin de cette chanson-là. Elle est très prenante pour moi.
Pour compléter avec les auteurs, il y a aussi l’Homme canon de Richard Desjardins. Comment s’est-elle retrouvée sur l’album?
Oui! C’est une chanson qu’on avait enregistrée pour mon premier album G et en cours de route d’autres chansons se sont ajoutées et finalement, elle détonnait. Comme cet album-là s’y prêtait, j’ai eu un flash et je me suis dit, on va la rechercher! Je ne pouvais pas croire qu’on allait prendre cette version-là! Ça m’avait tellement fait de peine de dire à Richard qu’on ne la mettrait pas!
Toi, tu n’écris pas?
Moi je lance la perche à mon chum. Si on se poussait, une chanson de l’album, c’est mon crédit! On revenait d’un bel été à L’Isle-aux-Coudres. J’ai pleuré jusqu’à Repentigny! Je lui ai dit : «Si on se poussait. Il me semble que ça ferait une bonne toune». Le lendemain, j’avais le texte sur la table et même des idées de mélodie!
Pour des informations supplémentaires sur Geneviève Jodoin, visitez son site Web.
Commentez sur "Change de disque par Tanya Beaumont : Geneviève Jodoin dévoile Tableaux"