Je me répète, mais j’aime marcher en ville, et une fois de temps en temps, je me clenche ce que j’appellerai le grand tour. Je pars de Limoilou et je me rends à pied sur Saint-Joseph que je traverse d’un bout à l’autre. Je monte ensuite vers la rue Cartier, en faisant préalablement un détour sur Saint-Vallier. Puis, je bifurque sur Grande Allée et je poursuis sur Saint-Louis. Je reviens vers Saint-Jean et je redescends ensuite vers le Vieux-Port. Après, je retourne chez moi et je me repose. Récemment, je me suis permis un grand tour en solo par un beau vendredi soir.
Mes observations n’ont rien de scientifique, mais je les crois empreintes d’un certain réalisme. Bilan : la rue Cartier m’apparaît présentement être la plus en santé de nos artères commerciales. Ce n’est pas à cause des discutables soucoupes volantes qu’on y trouve, mais cette artère me semble planer au-dessus de toutes les autres. En tout cas, c’est très vivant, si on la compare à Saint-Joseph. Normal, le commerce s’appuie sur un marché local fort, car il y a pas mal de monde qui demeure dans le secteur Montcalm. En plus, beaucoup de gens de la banlieue viennent y faire un tour et y trouvent quelque chose qu’ils n’ont pas chez eux. Un emplacement commercial sur Cartier est dispendieux, mais il n’y a presque pas d’espaces disponibles comme on le remarque sur Saint-Jean ou ailleurs en Basse-ville. Grande Allée reste Grande Allée, mais un vendredi soir d’automne à20h, on est loin de l’animation qu’on y retrouve durant le Festival d’été. Saint-Louis et Saint-Jean sont surtout touristiques et l’on y entend des langues que je ne reconnais pas souvent. Au moins, il y a du monde qui se promène et qui dépense, c’est bon pour l’économie.
La 3e Avenue, Saint-Joseph et Saint-Vallier sont trèèès tranquilles. On dirait presque que les employés des commerces qui sont ouverts n’attendent que l’heure de fermer, tant qu’il n’y a pas de monde.
Le seul commerce qui affiche complet sur Saint-Joseph, un vendredi soir automne est l’incroyable restaurant le Bureau de poste où l’on fait littéralement la file. Je ne connais pas les propriétaires, mais leur énorme succès donne un peu raison à Guy A. Lepage qui nous qualifiait de «cheaps» récemment.
On fait la file pour manger un burger et un Mac and cheese à 5$ et l’on s’empile pendant deux semaines les uns sur les autres au Festival d’été à 80$. Mais, pour le reste, on n’a tout simplement pas de cash, et ça, on le constate sur nos artères commerciales en marchant par un vendredi soir d’automne.
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