Accompagnateur de longue date et DJ émérite, King Abid sortait en janvier son premier album homonyme en solo.
D’où vient ce nom, King Abid?
Dans la culture rasta, il y a souvent des Kings. Un rasta se proclame King de la planète puisqu’on n’a pas de limite. Tout le monde qui peut aimer est un King ou une Queen de cette planète. Le jeu de mots de King Abid, c’est roi esclave. Je me suis autoproclamé roi après avoir vécu mon expérience. Pour moi, il n’y a pas de frontières et je crois qu’on devrait tous voyager sans papier.
Cette idée, c’est à l’image de ta musique qui n’a pas de frontière…
Oui, je chante en tunisien, en français et en anglais. Du reggae en magrébin, ça existe souvent en Algérie, Maroc et en Tunisie, mais apparemment le Dancehall en tunisien, c’est nouveau d’après une émission qui a passé ma musique en Angleterre. Ils ont dit que j’étais le premier dancehallman en arabe. Je ne le savais même pas moi-même!
D’où te vient ce métissage musical?
Le tunisien c’est ma langue maternelle; le reggae, c’est ma vie. Le jour, c’est le reggae ancré dans la nature avec de la basse mélodique. Tout ce monde-là doit danser la nuit. C’est le dancehall qui prend la relève avec des rythmes plus sexy avec plus de folie. Mon premier but, c’est d’aider mon peuple. On sort de 23 ans d’oppression alors on doit continuer de répandre le message.
Il y a longtemps que tu es dans le milieu de la musique, mais c’est la première fois que tu tiens les rennes. Comment te sens-tu?
Ça fait vraiment plaisir de réaliser un de mes rêves d’enfance. Ça fait plaisir de sortir l’album parce que ça fait longtemps que j’attendais cette occasion. Le tenir dans mes mains, c’était incroyable. C’est aussi mon premier show de lancement d’album. C’est moi qui dois me rappeler de toutes les paroles que j’ai écrites moi-même!
Plusieurs collaborateurs ont travaillé avec toi?
Puisque j’ai encore du mal à faire une chanson de A à Z, j’ai recours à des amis. Des gens doués comme Claude Bégin, Poirier, Bob Bouchard. J’ai fait des feat avec Eman, Boogat et Karim Ouellet bien sûr. Je me suis entouré des membres de ma famille musicale. Je suis reconnaissant envers la réponse des gars, tout le monde était opérationnel. Boogat était au Mexique, on a travaillé par Skype. Poirier était à Montréal, on a fait beaucoup de téléphones. Karim, j’ai pris d’assaut son appart et Claude m’a dit : «Heythem, vient chez moi!» Il y a aussi deux remix de la chanson 2 Celtia faits directement en Tunisie.
Pour plus de détails sur les prochaines dates de spectacle, visitez le site Web de King Abid.
Commentez sur "Change de disque par Tanya Beaumont: Un 1er album solo pour King Abid"