Vieux-Limoilou — Les derniers mois à la SDC 3e Avenue ont été marqués par l’arrivée d’un nouveau directeur général et le renouvellement de son conseil d’administration. Ayant entrepris d’analyser l’état des lieux, les membres ont décidé se retirer de certains événements non pas sans créer un certain remous. Reste que l’organisation entend dynamiser l’artère commerciale.
Par Marie-Claude Boileau
NICOLAS MARCOUX, président de la SDC 3e Avenue, souhaite que son organisation se dote d’une vision annuelle et non saisonnière. Il rêve que l’artère soit animée et vivante tant l’hiver qu’en été comme ça se fait dans les pays scandinaves où l’on aménage des terrasses chauffées pendant la saison froide. «Le projet de développement d’une artère comme la nôtre doit se dérouler sur 12 mois. Il faut être accueillant en tout temps», soutient-il.
Il aimerait également que la 3e Avenue ait une identité propre. La mise en lumière en était une démonstration. Selon lui, l’ajout d’une signature unique pourrait être jumelé avec un plan d’aménagement qui reflèterait la réalité des commerçants et qui se traduirait par du mobilier ou de l’affichage.
Par ailleurs, il croit que les commerçants devraient harmoniser leurs heures d’ouverture. Il est toutefois conscient que son idée ne fait pas l’unanimité. «Je ne dis pas qu’il faut obliger tout le monde à ouvrir le dimanche. Mais il faudrait s’asseoir pour penser à une stratégie commune», dit-il en ajoutant vouloir travailler à attirer davantage de touristes régionaux. «Il faut être ultra dynamique pour se faire connaître. Ma volonté, en tant que président, est d’insuffler de la vitalité pour être plus fort dans le futur», lance-t-il.
Représentation
Une bonne partie de leur travail consiste à du démarchage et de la représentation. L’organisation a travaillé sur plusieurs dossiers qui ne sont pas tous connus du grand public. Le changement de collecte des ordures aurait amené des collectes aléatoires sur l’artère si la SDC n’était pas intervenue pour inclure la 3e Avenue comme étant une zone de haute densification commerciale. Elle a exigé des rencontres avec la Ville de Québec si des parcomètres étaient implantés. «On a maintenant l’assurance qu’elle ne fera rien sans nous aviser et discuter avec nous pour voir de quelles manières ça pourrait se faire. Mais ce n’est pas à l’ordre du jour», prévient-il. En outre, la SDC s’est positionnée pour que la place publique soit temporaire à nouveau l’été prochain afin de valider certains éléments avant qu’elle ne devienne permanente.
Recul
Au cours des derniers mois, M. Marcoux et ses collègues ont pris du recul afin de consolider leurs acquis et s’assurer d’avoir une santé financière stable. Ils ont constaté que leur enveloppe budgétaire dans les années subséquentes était relativement imposante, qu’une partie des sommes ne provenait pas de leur propre fonds. La SDC a souvent joué le rôle de facilitateur pour aller chercher des subventions. «L’idée n’est pas de dire qu’on doit se retirer de tous les événements. Dans l’état actuel des choses, le budget ne génère pas assez de revenus autonomes pour être en mesure de verser de l’aide financière», indique le président qui rappelle que la SDC 3e Avenue est la plus petite sur le territoire de la Ville de Québec. Il ajoute que la relation tributaire avec la Ville devenait lourde.
Dans le cas du Bazar des ruelles, le retrait du Conseil de quartier du Vieux-Limoilou a amené la SDC à réfléchir à son implication. «Ça devenait problématique de porter sur nos épaules un projet citoyen. Jean-François (Girard) de Limoilou en vrac s’est dit prêt à s’en occuper. Il a fait un très bon travail à mon avis personnel en se tournant vers le sociofinancement avec La Ruche. Ce n’est pas le rôle de la SDC d’être organisateur», précise M. Marcoux. «Il faut trouver une façon de générer des activités qui vont être profitables pour l’ensemble des commerçants», ajoute-t-il. Il cite la Course de La Cité-Limoilou pour laquelle ils sont allés chercher Sport Expert comme partenaire. Le président de la SDC croit qu’il serait intéressant de créer un partenariat avec Limoilou en musique bien qu’il soit trop tard pour cette année. Il pense que la fête pourrait prendre de l’ampleur. Il voit également «beaucoup de potentiel» dans le marché public de Limoilou qu’organise le Collectif Rutabaga.
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