Sortie le 6 mai dernier, Guillaume Arsenault présente De l’autre côté des montages, un album folk intimiste d’un versant à l’autre.
Par Tanya Beaumont
Que représentent les montagnes pour toi?
Lorsqu’on regarde les nuages, on imagine des formes. Moi où je suis, j’ai les montagnes dans ma cour et quand on regarde la silhouette, les courbes sont très féminines. On peut imaginer le corps d’une femme qui dort. Je suis même convaincu que c’est le début de l’inspiration de la belle au bois dormant. Ça vient d’un texto que j’ai reçu auquel j’ai répondu : dors comme une montagne et je pourrai voir ta silhouette à l’horizon. Je suis partie avec ça. Aussi, j’ai déménagé de Bonaventure à Cap-au-Renard. Je suis rendu de l’autre côté des montagnes.
Le paysage, la nature et le ciel sont aussi très présents aussi dans tes textes…
En chanson, c’est montre-moi, dis-moi pas. Ça précise le sentiment ou l’opinion. Souvent, on va prendre des images des choses qui nous entourent. Je parle moins de métro ou de pont!
C’est un album plus personnel, plus intime. Pourquoi as-tu décidé de te dévoiler cette fois-ci?
Le fait d’avoir plusieurs autres albums, je peux assumer cette partie-là de moi. Peut-être que j’étais trop intimidé au début, pour ne pas montrer que j’étais juste ça. C’est comme une photo de nous un album. Le psycho pop dit qu’il faut trouver le moi intérieur, mais ce qu’il faut, c’est de savoir si on peut dealer avec! C’est d’assumer notre vécu et nos cicatrices.
Est-ce que c’était décidé de te montrer plus vulnérable?
Non, justement. Les autres, j’avais un cadre très serré. Cette fois-ci, c’était aussi d’accepter les chansons comme elles viennent. J’ai réalisé que je jetais beaucoup de choses parce que ce n’était pas exactement ce que je voulais dire ou que je voulais faire. Je me rends compte qu’il y a des choses qu’on trouve, qui sont plus intéressantes que ce qu’on cherche.
Est-ce que ç’a été difficile de lâcher prise?
Ça reste fragile, mais les gens s’y retrouvent. Limonade, le premier extrait, fait son chemin. Quand on cuisine, il faut que quelqu’un mange au bout. Ça se passe bien!
Sur J’aimerais pouvoir te parler, tu t’amuses avec le champ lexical de la cuisine, un procédé stylistique qu’on retrouve aussi dans quelques anciennes chansons. C’est une méthode de travail?
C’est sûr que j’essaie de ne pas me répéter. Une fois que je comprenais comment je construisais ma chanson, je m’organisais pour prendre une autre direction. J’ai fait aussi beaucoup de projets, de pièces de théâtre, des bandes-son, dans le scolaire sur des trucs bien précis alors j’ai pu réutiliser ces façons de faire que je comprenais. Dans cet album-là, j’ai laissé aller ce qui venait.
Consultez le site Web de Guillaume Arsenault.
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