Après une incursion dans la poésie de Claude Péloquin, Yann Perreau revient avec un cinquième album intitulé Le fantastique des astres.
Par Tanya Beaumont
D’où vient ce titre?
Ç’a commencé avec Bonasse, bad ass. Je trouvais ça drôle, mais ce n’est pas ça… C’est devenu Bad astre. J’ai joué avec ça et c’est devenu Le fantastique des astres. On peut aussi dire désastre. Je chante les deux! J’essaie d’être balancé. Je chante à la fois le côté plus lumineux ce que j’aime de la vie et aussi ce qui m’indigne et qui me fait chier.
Que voulais-tu faire avec cet album?
Je voulais me renouveler, mais tu ne peux pas être autre chose quand tu travailles avec ton cœur. Moi, je suis un instinctif. Je ne peux pas me travestir sinon je ne suis pas à l’aise. Quelqu’un qui m’a beaucoup aidé est mon réalisateur Tante Blanche qui a donné un oumf au son. C’est là que je voulais aller, j’avais envie de danser. Il a monté la barre au niveau du beat, mais en même temps ramener l’essence intimiste du piano. Ça donne un album à deux côtés : un plus énergique et un plus sensible.
Ça n’a pas toujours été ça?
Oui, il y a toujours eu ça. J’ai un souci du pacing, de créer une histoire, coller les textes pour que ça donne une signification et amener l’auditeur dans une sorte de voyage. Ce qui est l’fun, c’est que ça donne un spectacle bien vivant. J’ai mon band rock. Je reviens à cette formule, mais il va y avoir des moments pour allumer nos lighters ou nos cellulaires, c’est selon, s’émouvoir, vivre de l’émotion et reprendre le party après.
Comment l’as-tu rencontré ce Tante Blanche?
Je l’ai connu en décembre 2014. C’est un ami de mon partenaire de studio, Stéphane Papillon. On a eu bien des rencontres à parler de musique, ce que j’aimais, ce que je n’aimais pas. Il a été très sensible à mes demandes et à mes désirs. En bon réalisateur, il m’a botté le cul! C’était la première fois que je me faisais diriger autant. Depuis octobre, on a travaillé fort et on a fait 28 tounes. On a ramené ça à 13.
J’aime les oiseaux, le premier extrait de l’album, a très bien fonctionné. T’y attendais-tu?
C’est la première fois que ça m’arrive, je capotais ben raide! La première journée qu’on a sorti ça sur internet, les grosses radios ont dit tout de suite : on la veut. Beau comme on s’aime qui avait été mon seul hit jusqu’à maintenant, ça avait pris un an avant que ça joue vraiment. Là, Télé-Québec et les Francofolies l’ont choisi pour leurs promos. Ça donne du vent dans les voiles pour les autres chansons. Il y en a d’autres avec de beaux hooks, sans être de la pop gnangnan. Je porte attention à mes textes, mais j’avais l’goût de revenir avec quelque chose de rassembleur, avec des gens qui chantent et qui dansent dans mes salles.
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