Cégep Limoilou : Des ruches sur le toit

Limoilou — Ça butine au Cégep Limoilou! Quatre ruches ont été installées sur le toit vert du campus de Québec. Le miel récolté à l’automne sera vendu par le comité environnement étudiant.

Par Marie-Claude Boileau

Déjà reconnu pour ses gestes verts, l’établissement collégial basé sur la 8e Avenue continue à être précurseur dans ses engagements environnementaux. En accueillant des ruches, le Cégep souhaite également sensibiliser les citoyens aux abeilles, une espèce vulnérable, mais essentielle à la production alimentaire.

C’est le comité environnement étudiant qui en a eu l’idée en 2014. BARBARA GENEST, consultante en éducation relative à l’environnement, les a épaulés. Le groupe a dû étoffer et documenter le projet. «Le comité environnement a remporté divers concours pour leurs initiatives. C’est ainsi que les élèves ont amassé le financement pour les ruches avec l’appui de l’Association des parents», fait-elle savoir en ajoutant que le Comité d’action et de concertation en environnement les a également soutenus.

Le toit vert du campus de Québec était tout indiqué pour recevoir les ruches. Rappelons qu’en 2010-201, l’institution a décidé de le refaire en plantant des graminées entre autres. Constituée de deux niveaux, la surface est utilisée par les professeurs, les étudiants qui viennent diner, de même que les étudiants comme ceux en géomatique et en électronique industrielle qui ont fait l’installation de panneaux solaires, l’an dernier. Les quatre ruches sont les plus récentes locataires qui profiteront des plantes du toit pour butiner. Chacune peut contenir jusqu’à 60 000 abeilles.

50 kg de miel

Le Cégep Limoilou a fait appel au Rucher Turlu qui veillera à leur bonne santé en les visitant une fois par semaine. Basée à Charlesbourg, l’entreprise veillera au bien-être des butineuses. Les élèves pourront à l’occasion collaborer. Le miel sera récolté à la fin septembre. On estime amasser une production de miel de 50 kg pour les quatre ruches. Le produit sera vendu aux étudiants et aux professeurs. «L’objectif est de s’autofinancer pour l’an prochain», précise GINETTE BEAUDOIN, régisseure des Services alimentaires, du Service traiteur et des salles de spectacle de même que coordonnatrice du Comité d’action et de concertation en environnement du Cégep Limoilou.

Selon des études, le miel fabriqué en milieu urbain serait plus clair et moins chimique que celui conçu en zone agricole. On explique ce résultat par le fait que les abeilles ont accès à 45 types de pollen en ville contrairement à une quinzaine dans les régions rurales. Elles sont par ailleurs responsables des ¾ de la production alimentaire.

Rappelons que les abeilles, contrairement aux guêpes, ne piquent pas si elles ne sont pas dérangées. Le Cégep Limoilou mentionne que l’emplacement des ruches sur le toit a été choisi avec soin.