Beauport/Limoilou — Le député fédéral de Beauport-Limoilou, Alupa Clarke, a profité de l’été dans sa circonscription pour poursuivre son travail… en faisant du porte-à-porte. Son objectif est d’effectuer les 80 000 résidences d’ici la prochaine élection. L’élu a dressé le bilan et les enjeux à surveiller avec Le Carrefour.
Par Marie-Claude Boileau
Comment va votre porte-à-porte?
Ça avance petit à petit. Je vais faire toutes les 80 000 portes du comté. J’en ai fait 20 000 durant la campagne. Je veux démontrer que je suis un député de proximité. Je comprends et je suis conscient que beaucoup n’ont pas le réflexe de venir au bureau du député.
Comment vous reçoivent-ils?
Les gens sont très polis et respectueux. Ce n’est pas partisan à moins qu’ils me le demandent. Ils sont impressionnés d’avoir un député à leur porte.
De quoi vous parlent-ils?
Beaucoup de leur vie de tous les jours, de leurs besoins, de la pluie et du beau temps et de la politique quand ils ont du temps. Ils se disent déçus de Trudeau. D’autres me parlent de Giffard qui a besoin d’être revitalisé et de la 1re Avenue.
Beauport 2020, est-ce toujours une de vos priorités?
Oui et celle du parti conservateur du Canada. Selon moi, c’est d’intérêt public pour tout le pays et les citoyens de la ville de Québec. C’est un projet qui fait l’unanimité que ce soit auprès du maire de Québec et de Philippe Couillard. Le gouvernement actuel dit que c’est une de leurs priorités, mais il y a une certaine contradiction au fait qu’ils font un déficit de 30 milliards et qu’ils n’ont pas le 60 M$, que nous avions annoncé en juillet 2015, pour le projet de Beauport 2020.
Pourquoi le jugez-vous important?
C’est une question de compétitivité nord-américaine. Des ports de la côte Est américaine ont fait des investissements publics massifs. Les marchandises vont de plus en plus dans ces ports au lieu de venir à Québec. Il y a une attente trop grande dans la baie de Beauport et à l’extérieur. Pourtant, le nôtre est un port naturel en eau profonde. La prolongation de 600 mètres des installations portuaires va enrayer cette attente. De plus, on parle de la création de 1000 emplois durant la construction et des centaines d’emplois supplémentaires par après. Ça représente au total un investissement de 400 M$.
Qu’est-ce qui retarde une annonce?
On se le demande. Pourquoi n’y a-t-il pas une enveloppe au Québec? Les libéraux se sont pourtant vantés d’avoir un ministre ici. Pourquoi le port n’a-t-il pas encore eu son annonce? Trudeau a l’air de dire que c’est des peccadilles. Surtout que le budget met l’accent sur les investissements en infrastructure.
Quel bilan faites-vous de la session?
C’est un ensemble de promesses brisées. Dans les discours officiels, le gouvernement Trudeau parle de baisse d’impôt, mais en réalité c’est une augmentation. En arrière, ce sont des actions qui visent à amoindrir les forces de la classe moyenne. Il a coupé les crédits d’impôt pour le sport, pour les activités artistiques des enfants et le matériel scolaire pour les études postsecondaires. De plus, ç’a été une fin de session décevante. Ils ont eu une approche arrogante à plusieurs reprises. Ils ont fait une campagne pour être dans l’opposition officielle en promettant mère et monde. Aujourd’hui, ils doivent faire du contrôle de déception. Le plus grand ennemi de Trudeau, c’est lui-même.
Vous êtes porte-parole en matière des anciens combattants, n’est-ce pas?
Oui, je suis très actif, car il y a beaucoup de dossiers. Je viens d’une famille militaire de père en fils qui ont été réservistes. Je trouve toutefois que le ministre ne se concentre pas sur les bons enjeux. Je travaille pour que le stationnement soit gratuit pour les vétérans à Québec comme ça existe dans plusieurs villes du Canada.
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