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Change de disque : Les Solitudes selon Matt Holubowski

Matt Holubowski Photo : Le petit russe

Après avoir fait salle comble le 20 octobre à l’Impérial, Matt Holubowski sera de retour à Québec le 15 avril en supplémentaire pour présenter son album Solitudes, sorti depuis peu.

Par Tanya Beaumont

Tu avais déjà entamé ta carrière avant de participer à La Voix. Qu’est-ce qui a changé après ton passage à la télé?

La grande différence c’est que j’avais un album qu’une centaine de personnes avaient entendu. Aujourd’hui, il y a un plus grand public! La musique n’a pas changé. Ce sont les mêmes chansons, la même personne, mais ça passe à travers le filtre d’une télé-réalité qui te prête son public le temps que je dise : «Salut, je suis là!» Sinon, la raison de créer des chansons, ça ne peut pas changer.

Est-ce que tu y penses lorsque tu composes?

Tellement pas! C’est un phénomène nouveau. Les chansons sont composées pour moi principalement et par la suite, si les gens apprécient c’est cool. Je suis vraiment très choyé d’avoir ce canal de visibilité, mais ça ne change rien.

Cette popularité t’amène à faire de grande salle, comme l’Impérial. Pourtant, ta musique a un côté très intime…

La musique appelle à l’intimité, mais la façon qu’on la joue sur scène, c’est comme si tout le monde est dans une bulle individuelle, mais qu’on est aussi dans une bulle collective. J’invite les gens à faire la même chose en spectacle, de s’isoler, de vivre le moment pour eux. Quand on fait ça, qu’il y ait 20 ou 1000 personnes, ça ne change rien. Le plus de gens il y a, le plus de solitudes il y a.

Solitudes, c’est justement le titre de ton plus récent album. D’où vient-il?

Le noyau, c’est les deux solitudes. Sans vouloir être trop politique, j’ai voulu explorer le sujet. J’ai eu un moment déclencheur lorsque j’étais en Serbie il y a deux ans. Je constatais les deux générations qui vivaient dans une solitude à un niveau national avec les pays qui étaient en Yougoslavie. Les artistes parlent souvent de l’amour ou de la peine comme sujet rassembleur. La solitude, on l’aborde peu souvent, peut-être parce que c’est déprimant, mais c’est aussi ressourçant. Je crois qu’on se comprend très bien à travers nos solitudes collectives.

Tu es un grand voyageur. Est-ce que l’inspiration te vient en voyage ou c’est plutôt au retour?

Je pense que c’est une combinaison des deux. Il y a un processus psychologique quand tu quittes un pays, celui d’oublier tranquillement ce que tu laisses derrière toi. Cette partie-là de ton cerveau devient libre et elle peut penser à ce qu’elle veut. Tu constates plein de nouveaux environnements et tu es capable d’y réfléchir si ton post Facebook a eu bien des likes! Il y a cette portion-là où tu te sens libéré et l’après où tu es capable de contempler toutes les choses que tu as vécues en voyage et d’appliquer ces leçons-là dans ta vie à la maison. Dans l’écriture, c’est la même chose.

Suivez Matt Holubowski via son site Web.

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