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Yuzu : 15 ans de sushis

Les fondateurs de YuzuFrédéric Matte et Steve Morency. Photo : Courtoisie

Québec — En octobre 2002, Steve Morency et son partenaire Frédéric Matte ouvraient le restaurant Yuzu dans le quartier Saint-Roch. Bien qu’il n’existe plus, les sushis Yuzu continuent à séduire, et ce, depuis maintenant 15 ans. Pour en savoir plus sur l’entreprise, Le Carrefour s’est entretenu avec M. Morency.

Par Marie-Claude Boileau

Quelle était l’idée de départ avec Yuzu?

C’est un projet d’école. Durant mon bac en administration, j’ai réalisé un plan d’affaires pour ouvrir un restaurant. Tout au long de mes études, il s’est dessiné et je l’ai orienté vers la cuisine santé, puis le sushi. J’étais un consommateur de sushis. J’avais remarqué qu’il n’y avait pas beaucoup d’offres à Québec. Je me suis mis à regarder dans les autres métropoles comme Montréal, Toronto et Vancouver où il en avait et je me suis dit que ça allait s’en venir ici. J’ai fait aussi une étude de marché à St-Roch. C’était un quartier en revitalisation à l’époque et il n’y avait pas beaucoup d’offres de restauration. J’ai fini mon bac en 2002 et j’ai ouvert mon restaurant avec un ami de longue date, Frédéric Matte, qui était un expert en restauration.

Le fait d’exploiter un restaurant vous manque-t-il?

Non. J’ai beaucoup de plaisir en ce moment. J’ai la fibre entrepreneuriale. Je suis dans ce qui me passionne le plus, c’est-à-dire créer des projets et aider des gens qui rêvent d’avoir leur propre entreprise. On a toute une équipe en place pour les accompagner. C’est l’ingrédient de la recette. Au siège social, on est une vingtaine, des jeunes motivés et professionnels qui ont Yuzu de tatouer sur le cœur. Ce n’est jamais facile de lancer une entreprise, et encore plus en restauration. Comme Yuzu a une bonne recette, un bon nom, une expertise, une bonne équipe, on a un fort taux de réussite.

Avez-vous d’autres projets?

On est ouvert à toutes les idées. On est souvent approché pour divers projets. En 2015, les épiceries désiraient avoir des sushis dans leurs succursales. J’ai toujours dit non parce que je ne voulais pas nuire à la notoriété de notre marque. En 2015, on était rendu à plus de 50 points de vente et je me suis dit qu’on pourrait l’essayer. On a fait un projet-pilote dans un IGA qu’on a appelé Yuzu Sushi Express. Finalement, ç’a très bien fonctionné. On est devenu un des deux marchands autorisés par la chaîne IGA.

N’est-ce pas de la compétition pour les franchisés?

En fait, on a testé un projet à Charlesbourg où l’on a un Yuzu pratiquement en face du IGA. On voulait voir comment ça allait réagir. Depuis qu’on a ouvert au IGA, la succursale qui a pignon sur rue est en croissance. Ça se complète. Ce n’est pas la même clientèle. En épicerie, c’est un achat plus compulsif.

Qu’est-ce que vos 15 ans avec Yuzu vous ont appris?

Que ce n’est pas facile les affaires! Je pense que pour être entrepreneur et réussir en affaire, il faut être un expert en résolution de problèmes. C’est quelque chose que j’ai bien développé. Il faut savoir bien s’entourer et ne jamais lâcher.

Quel a été votre plus gros défi?

On a essayé d’ouvrir à Toronto en 2013 et on n’a pas réussi. On s’était installé au centre-ville, dans un nouveau marché, avec beaucoup de compétition, où les gens avaient une multitude d’offres et des loyers exorbitants. Notre plan d’affaires pour les cinq prochaines années est centré au Québec. Il y a encore beaucoup d’opportunités dans la région de Québec, sur la Rive-Sud, en régions et la Rive-Sud de Montréal.

Où vous voyez-vous dans 15 ans?

Je pense que dans 5 ans on va approcher la saturation. D’ici les 3 à 5 prochaines années, notre plan pour sortir du Québec va être prêt. On l’a déjà en tête, on sait comment et par où on va aller, mais pour l’instant on met nos énergies sur le Québec. On reste à l’affût des opportunités.

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