Québec — Étant le gagnant du prix Espoir FEQ remis à l’artiste québécois le plus prometteur de la programmation 2018, en plus de ses nombreuses apparitions télé qui ne laissent personne indifférent, Hubert Lenoir devenait le spectacle incontournable de cette 8e journée du Festival d’été de Québec.
Par Julie Bourassa
Après un 30 minutes de prestation offert la veille en formule Pop Up FEQ complètement endiablé et plus qu’à la hauteur de mes attentes, je ne m’attendais à rien de moins pour sa prestation complète à la scène Hydro Québec de la place d’Youville.
Je pourrais parler des moments de provocation et d’exubérance d’Hubert (vous verrez amplement les photos circuler), mais ce serait faire ombrage au plus important : la musique. Son album Darlène est une petite perle qui s’écoute de la première à la dernière pièce comme un tout complètement cohérent qui prend magnifiquement vie sur scène. Pour se faire, Hubert sait s’entourer : à la guitare on pouvait compter sur la présence d’Alexandre Martel et de Ben Shampouing, Cédric Martel (le frère de l’autre) à la basse, PE Beaudoin à la batterie, Vincent Gagnon au clavier, André Larue au saxophone et la douce Lou-Adriane Cassidy à la voix et aux percussions, avec laquelle Hubert a partagé de beaux moments de complicité sur scène, particulièrement lors de leur interprétation de la pièce Wild and Free, tous deux assis sur le bord de la scène.
La scène musicale de Québec est effervescente et Hubert a pris le temps de remercier tous ceux qui ont collaboré à la création de son album, dont le Pantoum, lieu de son enregistrement. Hubert a également gâté son public avec de nouvelles compositions, dont Sucre et Sel, laquelle aborde la question de l’identité sexuelle. Les applaudissements les plus nourris sont toutefois allés à la pièce Ton hôtel, lors de laquelle Hubert est descendu de scène pour aller dans la foule et… grimper sur un abribus.
C’est finalement en surfant sur la marée humaine rassemblée à la Place d’Youville que le spectacle s’est terminé avec la pièce Fille de personne III qui venait parfaitement boucler la boucle de son rock solide.
The Chainsmokers – Bien plus qu’un DJ set
Dans un tout autre registre, se tenait sur la scène Bell des Plaines d’Abraham la soirée ÉlectroFEQ, toujours très populaire depuis ses débuts il y a quelques années. Ce soir, Québec avait l’honneur de recevoir, entre autres, pour clôturer la soirée, The Chainsmokers. Il faut avoir vécu sous une roche dans les dernières années ou ne pas écouter la radio pour n’avoir jamais entendu au moins une de leur nombreuses collaborations aux rythmes forts accrocheurs.
Après seulement dix minutes de prestation nous avions déjà eu droit à des explosions à profusion, des jets de fumée et des éclairages lasers, en plus de nos deux adorables comparses déchaînés et tout sourire. Ce rythme effréné s’est poursuivi toute la soirée sans jamais nous laisser une seconde de répit. Tout cela peut sembler beaucoup, voir même de la poudre aux yeux, mais ce n’est pas le cas. L’ensemble de la proposition demeure cohérente, bien dosée et structurée, alternant entre les sessions de DJ et la voix fort convaincante du charmant Andrew Taggart.
Pour ajouter à la dynamique déjà bien établie de notre duo, un batteur prenait place sur scène pour quelques pièces apportant un souffle nouveau en plus de nous épater avec ses baguettes enflammées. Littéralement.
Évidemment les pièces Paris et Closer ont ravi la foule, mais on compte également le moment magique qu’a été Something just like this et la reprise de Zombie du groupe The Cranberries qui a provoqué l’hystérie.
Le tout s’est terminé dans une foulée d’explosions de feux d’artifices puisqu’il ne pouvait en être autrement pour conclure une soirée que l’on n’est pas prêt d’oublier.
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