Québec — Alors que les Plaines étaient plus clairsemées qu’à leur habitude, la Place George V, elle, affichait complet pour accueillir, entre autres, la formation canadienne Moist et le groupe américain LIVE.
Par Julie Bourassa
Il y a quelque chose de rassurant dans le fait de voir performer des bands de notre adolescence et de constater que rien n’a changé. Les années ne semblent avoir aucune emprise autant sur David Usher que sur Ed Kowalczyk. De son côté, Moist fêtait le 25e anniversaire de l’album Silver, paru en 1994 et certifié 4 fois platine. LIVE, pour sa part, soulignait les 25 ans de l’album Throwing Copper, lequel a été mis à l’honneur avec 8 de ses 14 pièces dont All over you et Selling the Drama qui ont ouvert la soirée en force.
Après une pause qui s’est étendue de 2009 à 2016 pour Kowalczyk, la réunion des membres du groupe semblait sincère à en juger par le grand sourire qu’a affiché le chanteur du début à la fin de la prestation.
En plus de leurs grands classiques, LIVE a également servi aux festivaliers deux chansons que le groupe affectionne particulièrement soit Losing my Religion de R.E.M. ou Kowalczyk y est allé de quelques déhanchements, ainsi que Paint it Black des Rolling Stones pour laquelle la foule ne s’est pas fait prier pour taper des mains.
La simplicité est souvent de la plus grande efficacité et LIVE l’a prouvé hier avec une mise en scène épurée, sans flafla, avec que du bon rock comme on l’aime.
Plus la soirée avançait et plus le ciel se faisait menaçant. C’était sans savoir que Kowalczyk était bien connecté avec le «Rain God». Tout allait bien aller nous a-t-il rassuré. Outre un léger pépin avec la batterie, le reste de la soirée s’est effectivement déroulée sans aucune embûche, nous laissant apprécier et vivre les beaux moments que nous réservait le groupe.
Assurément, personne n’a pu demeurer indifférent aux pièces mythiques que sont Dolphin’s Cry, alternant les moments de douceur à proximité de la foule et les moments d’intensité avec un Kowalczyk déjà complètement en sueur, Lakini’s juice et son riff de guitare si caractéristique, et I Alone pour laquelle le chanteur s’est permis de descendre dans l’allée centrale avec l’air d’un gamin qui s’amuse sincèrement, encourageant la foule a chanté avec lui.
«I’m gonna play a few songs with this acoustic guitar if you don’t mind». C’est de cette façon que Kowalczyk a introduit ce qui allait être le dernier segment de la soirée, marqué par la douceur et la connexion entre le groupe et ses fans.
Seul sur scène, avec les festivaliers qui ne se laissaient pas impressionner par la pluie qui semblait vouloir s’accentuer, Kowalczyk a interprété Heaven, Turn my head, frissons assurés, suivi de Run to the water pour conclure ce moment de magie entre la formation, la foule et la nature. Le calme dans la tempête.
Il en restait pourtant une petite dernière. Celle que Kowalczyk considère comme une «cosmic meditation – a prayer» en faveur du bonheur et de la prospérité des fans qui ont entonné en cœur Lightning Crashes.
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