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Élections fédérales 2019 : rencontre avec Luc Paquin du Parti pour l’indépendance du Québec

Luc Paquin du Parti pour l’indépendance du QuébecLuc Paquin du Parti pour l’indépendance du Québec. Photo : Courtoisie

Québec — En vue des élections fédérales 2019, nous allons à la rencontre des candidat(e)s de Québec pour connaître leurs motivations et leur vision des enjeux de la circonscription. Sous la forme d’un questionnaire électoral, voici les réponses de Luc Paquin, candidat du Parti pour l’indépendance du Québec.

Par Ève Cayer, journaliste de monlimoilou

LUC PAQUIN a mené une carrière à titre d’expert-comptable pour plusieurs ministères du gouvernement provincial. Ce retraité de la fonction publique a plongé dans la politique en se présentant pour Démocratie Québec lors des dernières élections municipales. Il voyage beaucoup en Europe et s’intéresse à sa politique.

Quel est votre lien avec la circonscription de Québec?

Je vis dans Saint-Roch et j’habite la circonscription depuis 25 ans. J’ai été impliqué dans l’Accorderie et Garage Linux, des organismes communautaires et le Comité : Québec, Capitale d’un Pays, une organisation politique. Je me suis aussi impliqué dans la Société Nationale des Québécois et des Québécoises de la Capitale et dans l’atelier coopératif La Patente.

Pourquoi s’être lancé avec le Parti pour l’indépendance du Québec?

J’ai milité activement pour le Bloc Québécois pendant 8 ans, j’étais même au dernier conseil général du parti où j’ai assisté au dévoilement de leur programme et, comme beaucoup d’indépendantistes, je ne me retrouvais plus dans leur programme. Donc, je ne voulais pas voter « Bloc » ni annuler mon vote et j’étais embêté de voter pour les partis pancanadiens qui sont par définition parfois anti-Québec ou anti-francophone. Par exemple, un élu francophone du NPD ne peut pas défendre le français en Ontario parce qu’il va perdre des votes. Le Parti pour l’indépendance du Québec est un nouveau parti qui offre une option pour les indépendantistes.

Selon vous, quels sont les enjeux majeurs dans la circonscription de Québec?

Il y a beaucoup d’enjeux de la circonscription qui ne sont pas de compétence fédérale, mais un sujet de juridiction fédérale qui est important selon moi, c’est l’agrandissement du Port de Québec. Un port comme celui de Québec, c’est de l’industrie lourde et, pour moi, c’est incompatible avec la vocation d’une capitale qui est orientée vers les services et le tourisme. Je comprends que ça prend un port d’industrie lourde et de manutention de matières dangereuses, mais pas dans la capitale de la province. Je me demande s’il n’y a pas de la part du gouvernement fédéral une volonté d’empêcher Québec de se développer comme ville, parce que son potentiel naturel est au niveau touristique et des services. Québec est la seule capitale au monde, selon les spécialistes, où l’on fait la manutention en vrac. Est-ce qu’ils en mettraient un port de manutention à Ottawa?

Comment entrevoyez-vous l’engagement du gouvernement fédéral dans le projet de transport structurant de la Ville de Québec?

Je suis un usager du transport en commun. Je trouve que c’est inconcevable qu’il y ait des autobus qui passent aux heures dans certains secteurs. Quand il fait -30 °C en hiver, qu’il n’y a pas d’abribus, pas d’abribus chauffé non plus, je trouve que ça ne fait pas de sens.

On a l’impression que le transport en commun c’est pour desservir les gens des banlieues qui viennent travailler et, pour moi, c’est inconcevable. Les projets structurants, c’est comme le métro à Laval : ce sont juste des projets de spéculation foncière qui n’augmentent pas la fluidité ou le transport en commun.

Avec ce qui sera investi, on pourrait faire des abribus, doubler la fréquence des autobus, ce qui créerait des emplois de chauffeurs et de mécaniciens à Québec. C’est un projet pour les constructeurs, les ingénieurs et les spéculateurs, pas pour les usagers. Les gouvernements veulent investir dans l’infrastructure parce que couper un ruban ça paraît et pendant ce temps-là, il n’y a pas de service et les autobus sont sales. Commençons par donner un bon service, augmenter la fréquence et diminuer les prix.

Comment verriez-vous votre rôle de député, ici, dans votre circonscription par rapport à vos fonctions à Ottawa?

Le rôle du député doit être redéfini, parce que les réalités changent. Comme dans les années 1930, Chanoine Lionel Groulx avait incité les Québécois à cesser de voter pour des partis provinciaux qui étaient des simples filiales des partis fédéraux. Alors, on a créé de nouveaux partis comme l’Union nationale, le Parti libéral du Québec pour que les Québécois votent au Québec pour des partis du Québec. Je crois qu’au fédéral, il faudrait faire la même chose, c’est-à-dire qu’il faudrait cesser de voter pour des partis pancanadiens. On a déjà le Bloc Québecois qui en satisfait certains et je crois qu’on devrait en avoir d’autres. On devrait avoir un parti indépendantiste de gauche, un parti indépendantiste de droite à Ottawa. Maintenant, il y a le Parti pour l’indépendance du Québec.

Comme l’analyse de Jean-Claude Pomerleau le mentionne, un parti et le député au fédéral devraient être l’ambassadeur des valeurs du Québec au Canada pour mettre de l’avant ses idées.

Si vous êtes élu le 21 octobre, quelle serait votre priorité?

Soyons réalistes, si je ne suis pas élu le 21 octobre, je vais continuer à travailler pour monter une organisation politique solide à Québec pour faire la promotion de l’émancipation du peuple québécois et de la démocratie.

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