Québec — L’artiste peintre natif de Québec Jean Gaudreau a fait paraître en novembre le livre L’enfant sage de l’art rebelle comptant près de 500 œuvres. Toujours actif dans le domaine de la création, il présente le fruit de quatre ans de travail soutenu par les auteurs Josianne Desloges et Alexandre Motulsky-Falardeau.
Par Jasmine Tremblay-Bouchard
Cet ouvrage est l’achèvement d’un travail colossal pour l’artiste. «Ce livre est une façon de donner de l’espoir aux jeunes qui commencent en art. Un livre d’envergure comme ça, c’est exceptionnel. Tout artiste professionnel veut laisser sa marque. L’enfant sage de l’art rebelle va laisser une trace historique. Dans 10, 20 ou 30 ans, quand le livre sera en bibliothèque, les gens pourront le consulter», émet fièrement JEAN GAUDREAU. De la peinture sur toile à la gravure, le moins que l’on puisse dire est qu’il n’a pas ménagé ses efforts pour embrasser un large panorama créatif.
Un projet de longue haleine
JOSIANNE DESLOGES, critique d’art au Journal Le Soleil, est responsable des textes décrivant les différentes périodes de production de l’artiste. ALEXANDRE MOTULSKY-FALARDEAU a été en mesure d’intégrer le récit de vie de l’artiste aux chapitres du livre. «Je voulais faire un livre qui regroupait toutes mes créations. Ça fait 25 ans que je vis de mon art. J’avais tellement travaillé depuis les dernières années que je voulais faire un livre qui couvrait mes 40 premières années de travail avec la période où j’ai commencé à Charlevoix. C’est comme un bilan de carrière», émet l’artiste connu internationalement.
Le recueil se divise en plusieurs chapitres décrivant les périodes qui ont marqué son parcours artistique. Ses premières années ont été consacrées à l’art figuratif. Sa mère, également passionnée par la peinture, l’a initié à cet art et lui a permis de développer sa passion profonde pour les arts visuels. À L’Isle-aux-Coudres, Jean Gaudreau commence à vendre des œuvres à l’âge de 16 ans.
Des sujets figuratifs font encore partie de son répertoire à la fin des années 1980, comme avec l’œuvre de 1987 intitulée Les remorqueurs de la marina du Vieux-Port, où l’on distingue le Château Frontenac. Il s’agit d’un des objets qui aura inspiré l’artiste à plusieurs moments de sa carrière. M. Gaudreau a intégré dans plusieurs de ses œuvres des parties du toit de ce monument touristique connu de par le monde.
On peut aussi trouver certaines œuvres qu’il a créées dans le cadre d’une performance au Musée des beaux-arts de Québec en 1992. Il s’agit d’une période où la danse contemporaine l’a influencé. «Ça s’adresse à tous les amateurs d’art», souligne l’artiste concernant le public ciblé.
Projet printanier
On trouve dans le recueil une affiche d’un tableau représentant l’artiste québécois JEAN-PAUL RIOPELLE, cosignataire du Refus global. Ayant toujours eu de l’intérêt pour son œuvre, M. Gaudreau a voulu s’inspirer des œuvres d’artistes associés à ce mouvement. «Je revisiterai l’œuvre de Riopelle. Je vais produire une quarantaine de tableaux. C’est une forme de mélange de nos deux styles : je vais emprunter certaines de ses techniques qu’on utilisait dans le passé comme le faisaient les automatistes dans les années 1950 avec la spatule», décrit-il avec enthousiasme. L’exposition devrait paraître au printemps 2020 et se veut, en quelque sorte, la continuité du livre.
L’ouvrage est disponible dans plusieurs librairies à Québec. Pour voir les oeuvres de Jean Gaudreau, visitez son site Web.
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