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Appelez-moi Al. Al pour Alzheimer!

Le roman Comme les pétales d’une marguerite d’Isabelle PetitLe roman Comme les pétales d’une marguerite d’Isabelle Petit. Photo : Chloé Lemon

Québec — L’Alzheimer, un simple mot, mais aux répercussions nombreuses. Dernièrement, j’ai lu un livre sur le sujet intitulé Comme les pétales d’une marguerite d’Isabelle Petit. J’ai réalisé l’ampleur de ce terme. Tout le monde connaît ce mot. Tout le monde le comprend. Mais, entre le vivre et le comprendre, il y a une marge. Ce roman fait ressentir cette émotion.

Par Chloé Lemon

Rose a perdu ses parents dans un accident d’avion. Sa grand-mère, Lorette, âgée de 70 ans, est la seule personne qu’il lui reste. Cette dernière vient de recevoir un diagnostic d’Alzheimer. Elles en sont toutes deux profondément bouleversées. Or, Lorette décide de profiter de chaque instant et d’aller de l’avant. Elle surnomme « Al » cette maladie pour tenter d’adoucir ce terme. 

Isabelle Petit a réussi à me surprendre, tant par la profondeur du discours que des sentiments vécus à la lecture.  Peu émotive face à des œuvres littéraires, je me suis étonnée à verser une larme à la fin de ce livre. L’auteure a réussi à faire transparaître la souffrance qu’implique cette maladie. Les lecteurs peuvent ressentir la vulnérabilité en étant complètement ancrés dans la peau des personnages. Je me suis retrouvée dans cette relation entre une grand-mère et sa petite-fille, ayant moi-même habité quelques années avec elle. L’accès privilégié aux pensées des personnages permet d’aborder la profondeur des émotions vécues. C’est la force du livre. 

Parler de l’Alzheimer représente un sujet sensible, mais c’est aussi une façon d’aborder les rapports intergénérationnels familiaux. Au fil des pages, les lecteurs sont absorbés par la complicité désarmante de Lorette et Rose. Le public peut se remémorer de précieux souvenirs. L’expérience vécue entre les deux personnages principaux souligne l’importance de vivre dans le moment présent. 

Je termine avec ce passage, car je crois que l’auteure, en plus d’aborder ce sujet délicat qu’est la maladie, voulait également lancer un message. « Moi je dis que grand-maman ressemble à une marguerite. Ses souvenirs sont comme les pétales : ils tombent les uns après les autres », une citation tirée de la page 358 du livre.  

C’est pourquoi je pense qu’il faut profiter des marguerites avant qu’elles se fanent et que les pétales ne tombent. 

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