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1,35 M$ supplémentaires pour lutter contre l’itinérance

L'immeuble PechPECH est situé sur le boulevard Charest, à Québec (photo Google Street View).

Des organismes de la Capitale-Nationale oeuvrant dans la lutte contre l’itinérance ont reçu un soutien supplémentaire de 1,35 millions $ de la part du gouvernement fédéral. En tout, 22 ressources, dont PECH et le Café-Rencontre du Centre-Ville, bénéficient de ce coup de pouce.

Le député de Québec JEAN-YVES DUCLOS a procédé à une annonce à propos de ces sommes sur Facebook, le 17 mars, en compagnie de représentants de PECH, du Café-Rencontre du Centre-Ville et de la Société John-Howard, qui vient notamment en aide aux ex-détenus.

En tout, ce sont plus de 70 millions $ qui sont versés aux organismes de lutte contre l’itinérance au Québec en vertu de l’entente Canada-Québec pour soutenir la réponse du secteur de l’itinérance à la COVID-19, dans le cadre de la stratégie canadienne de lutte et de prévention de l’itinérance, Vers un chez-soi.

Vers un chez-soi est un programme communautaire du gouvernement fédéral visant à prévenir et réduire l’itinérance en offrant un soutien et un financement directs aux communautés.

« Des sommes supplémentaires au programme Vers un chez-soi (…) ont été versées aux organismes par l’entremise du CIUSSS pour les aider à affronter les défis supplémentaires créés par la COVID-19 », a indiqué Guillaume Bertrand, responsable aux affaires communautaires et politiques au bureau de Jean-Yves Duclos, au Carrefour.

Pour le grand territoire de la Capitale-Nationale, la somme de 1,35 millions $ a été versée pour la réalisation de 25 projets à 22 organismes. La circonscription de Québec, située au centre-ville, a récolté 70% de cet argent, soit 945 861$, pour 18 projets à 16 organismes. Ces montants ont été versés au courant de l’année dernière.

Café Rencontre Centre-Ville

Le Café Rencontre Centre-Ville, à Saint-Roch, a bénéficié d’une somme de 33 265 $ du programme Vers un chez-soi pour embaucher plus de personnel et faire l’achat de produits d’entretien durant la pandémie.

L’organisme a dû adapter ses services aux réalités de la COVID, en 2020. Par exemple, avant la crise, 90 personnes à la fois pouvaient prendre un repas dans sa salle à manger. En pleine pandémie, le service a été limité à 25 personnes à la fois, a raconté le directeur général PATRICE LESCOUTE, lors d’une discussion virtuelle avec Jean-Yves Duclos présentée le 17 mars sur Facebook.

« On a dû complètement réadapter notre façon d’agir », ajoute M. Lescoute. Les heures d’ouverture de l’organisme ont notamment dû être modifiées pour accueillir plus d’usagers.

Le nombre de déjeuners servis a augmenté, passant de 12 513 en 2019 à 15 179 en 2020. Par contre, les autres repas ont été servis en moins grandes quantités, soit 52 543 en 2019 par rapport à 44 799 en 2020.

La ressource a aussi perdu de sa clientèle: des gens plus âgés et plus vulnérables ou d’autres qui pouvaient manger à la maison, mais qui souhaitaient avant tout un lieu de rencontres et d’échanges au Café Rencontre, a raconté le directeur.

PECH

PECH accompagne des hommes et des femmes vivant avec des problématiques multiples (santé mentale, judiciarisation, toxicomanie, itinérance cyclique) afin que ces personnes trouvent une réponse personnelle et sociale à l’ensemble de leurs besoins ou qu’elles redécouvrent un pouvoir d’action dans toutes les sphères de leur vie. L’organisme propose plusieurs services dont des ressources d’hébergement, du travail de rue et de l’intervention de crise, entre autres.

L’organisme basé dans Saint-Roch a reçu 118 477$ de Vers un chez-soi pour l’aider à adapter ses services à la situation sanitaire.

Durant la pandémie, PECH a connu une augmentation de 20% des appels à son service de crise, a indiqué GEOFFREY LAIN, directeur du développement des pratiques au sein de la ressource, lors de la visioconférence.

« Le dénominateur commun des pratiques de PECH, c’est offrir une accessibilité aux personnes que l’on va dire marginalisées, mais surtout multi-éprouvées : des personnes qui ont souvent plusieurs problématiques de santé mentale, d’itinérance, de marginalisation, de pauvreté, de toxicomanie et de judiciarisation », a expliqué M. Lain lors de son intervention.

Au cours de la pandémie, l’organisme a toutefois vu sa clientèle se modifier en répondant davantage à des besoins provenant de gens de la classe moyenne, a-t-il indiqué.

« Depuis le 13 mars (2020), aucun service de PECH n’a fermé. On a même augmenté les services. On a même créé de nouveaux services en dépannage alimentaire, etc. », a fait savoir M. Lain.

L’argent reçu de Vers un chez-soi a permis d’embaucher « un peu plus » d’employés et d’offrir des conditions adéquates de protection, précise le directeur du développement des pratique.

Société John-Howard du Québec

Moins connue chez nous, la Société John-Howard a des bureaux à Québec (près de la place d’Youville), Montréal et dans chacune des provinces du pays. Elle a comme but « d’agir de façon efficace, juste et humanitaire face aux causes et aux conséquences de la criminalité » et intervient notamment auprès des personnes qui ont vécu l’incarcération.

Au Québec, elle existe « depuis les années 70 » a expliqué SAMIRA FIGUIGUI, directrice générale. Au fil des ans, l’organisme a toutefois connu « plusieurs défis » quant à son financement.

Avant la pandémie, la Société a remarqué un « manque et un besoin criants » chez les ex-détenus en matière de relocalisation, de recherche de logement, recherche d’un travail et en santé , à Québec et à Montréal, a expliqué la directrice. L’organisme orientait alors sa réflexion vers les gens de 50 ans et plus.

Toutefois, avec la crise sanitaire, la ressource a aussi remarqué de grands besoins chez les moins de 50 ans. Les services ont donc été adaptés pour répondre aux besoin de sa clientèle.

Dans le cadre de Vers un chez-soi, la Société John-Howard du Québec a reçu 122 720$ pour la relocalisation d’urgence des personnes sortant de détention. Avant de recevoir cette aide Mme Figuigui était la seule employée du bureau de Québec, a-t-elle précisé.

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