Le chef de Québec Forte et Fière s’est engagé à travailler pour faire de Québec un modèle de transparence dans la relation entre l’administration et les citoyens. Pour ce faire, il veut notamment rendre plus accessibles qu’elles ne le sont déjà les données financières de la Ville.
Par Gabriel Côté
Bruno Marchand dit s’inspirer de plusieurs grandes villes à travers le monde, où des plateformes publiques ont été développées pour afficher clairement et simplement des informations comme les types de dépenses qui sont en hausse, ou encore les listes de contrats attribués. « On veut que Québec apparaisse au palmarès des villes les plus transparentes sur le continent », a-t-il soutenu.
« Si la population nous fait confiance en nous prêtant les clés de l’Hôtel de Ville, en retour, nous ferons confiance aux citoyen.ne.s en leur ouvrant nos livres. L’opacité est incompatible avec une saine gestion. Mon équipe servira sous un seul principe : nos données sont vos données », a renchéri M. Marchand.
Des modalités à préciser
Le candidat à la mairie n’a pas été précis quant à la forme que prendra la plateforme qu’il souhaite implanter. S’agira-t-il d’un site internet, d’une application, d’autre chose encore? Cela reste à déterminer.
Le conseiller du district de Saint-Roch—Saint-Sauveur Pierre-Luc Lachance a pour sa part ajouté qu’une administration dirigée par Québec Forte et Fière préconiserait une approche « omnicanale ».
« Il s’agit de rejoindre le citoyen de toutes les façons possibles, explique le conseiller. Ça passe par l’utilisation des réseaux sociaux et des médias traditionnels, mais aussi par des coups de téléphone, des envois postaux des affichages publics. »
Un coup qui fend l’air, ou qui répond à un réel besoin?
Un hic avec la proposition du Québec Forte et Fière est que ce genre d’informations est déjà disponible, notamment sur le site web de la ville de Québec, où l’on peut consulter par exemple les appels d’offre et les contrats distribués, les projets immobiliers qui sont en cours, les données concernant l’environnement, la qualité de l’air, de l’eau, la situation de la canopée, etc.
Selon l’aveu même de Bruno Marchand, il n’y a pas actuellement de problème de transparence à la ville de Québec. « Encore une fois, ce n’est pas qu’il y a un problème, c’est simplement qu’on veut faire mieux », a-t-il déclaré.
Sur le terrain, l’aspirant à la mairie soutient avoir entendu le désir des citoyens d’être plus impliqués dans les décisions et les orientations que prend la municipalité.
« Les gens me disent souvent qu’ils se sentent laissés pour compte, et qu’ils aimeraient être mieux informés de ce qui se passe à la Ville. »
Une position nuancée sur le troisième lien
Questionné à propos du sondage paru ce matin dans le Journal de Québec, M. Marchand a expliqué que la position de son parti est ouverte, mais critique, à l’endroit du projet de troisième lien.
« Nous avons la meilleure position qu’un parti politique peut avoir. Nous reconnaissons ce qu’il y a de positif dans le projet, mais nous nous permettons aussi de voir ce qu’il a de négatif et ce qui pourrait être amélioré », a-t-il fait valoir.
« La vision d’un certain parti politique selon laquelle notre centre-ville n’est pas une autoroute ne me semble pas responsable, car elle contribue à nous diviser en mettant d’un côté le centre-ville et les banlieues de l’autre », a-t-il ajouté, en expliquant sa volonté de plutôt rassembler les citoyens de Québec.
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