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La mycologie, une activité à découvrir

Une morilleUne morille. Photo : Mathias Rocheleau Duplain

Depuis plusieurs semaines déjà, la saison des champignons est commencée au Québec. Comme l’engouement pour le mystérieux monde de la mycologie est en plein essor, nous avons demandé à Joel Caux, président du cercle des mycologues amateurs de Québec, quelques conseils pour qui voudrait se lancer dans la cueillette de champignons. 

A-t-on besoin d’équipement pour cueillir des champignons?

« Un kit de cueillette de base comprend un petit couteau pour couper les champignons que l’on trouve, une brosse pour les nettoyer, ainsi que des sacs en papier brun. Ceci est très important : on ne met jamais des champignons dans un sac en plastique, car ils vont se liquéfier et on va les perdre. 

Je conseillerais aussi l’achat d’un guide d’identification des champignons. Je recommanderais l’ouvrage de Raymond McNeil, Le grand livre des champignons du Québec et de l’est du Canada.

Finalement, ceux qui veulent aller plus loin voudront avoir avec eux un carnet, dans lequel ils pourront prendre des notes et décrire les champignons qu’ils rencontrent : leur grosseur, l’aspect de leurs lames, leur ornementation, l’aspect de leur chapeau et de leur pied, l’identification des arbres à proximité et du type de sol, ce genre de choses. Pour ma part, j’amène en plus avec moi un appareil photo, et un GPS, qui me permet de géolocaliser mes trouvailles, et bien entendu de ne pas me perdre en forêt! »

Peut-on manger les champignons que l’on trouve dans la forêt?

« D’abord, nous sommes actuellement dans une bonne période pour ça, puisque les mois de juillet, août et septembre sont de bons mois pour les champignons comestibles. C’est le temps des chanterelles et des bolets, et un peu plus tard viendra celui des pieds de moutons. 

Des cèpes d'Amérique.
Des cèpes d’Amérique.

Mais il est très important de ne pas faire l’erreur de consommer tout ce que l’on voit. Avant de manger un champignon, il faut être certain à 100% de son identification. Pour ça, les débutants peuvent aller sur les pages Facebook dédiées à la mycologie. Il suffit d’y poster quelques photos, et en quelque minutes, c’est sûr que plusieurs « crinqués » vont vous répondre et vous aider à identifier ce que vous avez cueilli.

Des chanterelles.
Des chanterelles.

Pour revenir à la question de la consommation, il y a une règle de base : on n’essaie pas de consommer des champignons blancs, car il y a énormément d’espèces mortelles et ils sont très difficile à identifier. Une mycologue expérimentée est d’ailleurs décédée en 2006 après avoir consommé un champignon blanc. »

Y a-t-il d’autres espèces dont on doit se méfier?

« Il y a la célèbre amanite tue-mouche, qui est le champignon dans lequel vivent les shtroumpfs. La variété rouge avec des picots blancs se trouve en Europe. Au Québec, ce champignon est jaune avec des taches. Il s’agit d’une espèce hallucinogène qu’il ne faut pas consommer. Il y a aussi la très populaire amanite vireuse, qu’on surnomme l’ange de la mort. C’est justement un champignon blanc, qu’il est important de reconnaître afin de ne jamais le consommer. »

L'amanite vireuse, aussi surnommée «l'ange de la mort».
L’amanite vireuse, aussi surnommée «l’ange de la mort».

Où trouver des champignons à Québec?

« C’est assez simple. S’il y a de la forêt, il y aura des champignons. Mais il y a plusieurs facteurs à prendre en cause, car ce ne sont pas tous les champignons qui poussent près des mêmes arbres, ni à la même période de l’année. Mais pour nommer deux endroits, il y a des champignons dans le boisé sur les plaines d’Abraham et au domaine Maizerets. L’idéal, c’est vraiment d’aller sur des lots privés, ou encore sur des terres publiques comme les terres de la Reine. »

Pourquoi aimez-vous la mycologie?

« Personnellement, je suis fasciné par les formes et les couleurs que peuvent prendre les champignons. J’aime aussi trouver des espèces rares. La mycologie, c’est tout un monde. Quand on commence à le comprendre, ça change notre perception de la forêt et du monde. Plus de 75% des champignons sont microscopiques, et ils sont comme le réseau sous-terrain de la forêt. On pourrait ainsi dire qu’on vit dans un monde fongique. »

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