Dans le cadre des élections fédérales déclenchées ce dimanche, nous vous proposons un portait des quatre candidats du comté de Beauport-Limoilou ainsi qu’une présentation des enjeux politiques.
Aujourd’hui, voici le portrait de Julie Vignola, députée du Bloc Québécois élue en 2019.
Ses débuts avec le Bloc québécois
Julie Vignola œuvre dans le milieu politique comme député depuis 2019. Elle était auparavant bénévole où elle militait pour des enjeux environnementaux ainsi que pour l’indépendance.
Elle s’est lancée en politique fédérale, car « nous faisons quand même partie du Canada ». « Tant que l’indépendance n’est pas faite, nous avons des intérêts au Québec qu’il faut préserver », affirme la députée de Beauport-Limoilou. Elle explique aussi qu’elle s’est renseigné pour prendre conscience que « lorsque la délégation s’occupant du Québec n’est pas forte, il ramasse des miettes ».
« Souvent les députés québécois des autres parties que celui du Bloc se font muselés, même s’ils ont des grands postes de ministres », ajoute-t-elle. C’est pourquoi elle a décidé de joindre le Bloc québécois, explique Julie Vignola, « puisqu’il défend les intérêts québécois sans se faire bâillonner ».
« Au fond, le Bloc, c’est le gardien de but, ajoute-t-elle, il s’agit de préserver les compétences et les consensus du Québec. »
Le chef, Yves-François Blanchet, de passage à Charlesbourg en juillet dernier, avait tenu à souligner que le parti avait l’ambition d’être à l’offensive, de ne pas s’en tenir à la défense, mais de chercher aussi à « conquérir » et gagner du terrain en « prenant Québec ».
De ce point de vue, Julie Vignola croit que « s’opposer pour s’opposer n’a rien de constructif ». « On a un chef qui travaille de façon constructive et l’offensive se fait également par des projets de loi », ajoute-t-elle.
Déclenchement des élections : des gains en péril
Julie Vignola explique que la décision de déclencher des élections ébranle les projets de lois du Bloc qui ont eu une majorité. Elle mentionne les 50 semaines d’assurance emploi pour les personnes atteintes d’une maladie grave et l’application de la loi 101 des entreprises québécoises sous juridiction fédérale.
« C’est des projets qui sont essentiels », affirme-t-elle.
À propos des élections, la député veut corriger un certain discours qui prétend que « le gouvernement est hors de contrôle ». « Ce n’est pas vrai, explique-t-elle, on s’asseoit, on discute et on négocie tant en comité qu’en chambre. »
« Un gouvernement minoritaire, c’est le gouvernement le plus démocratique et le plus représentatif de l’ensemble de la population qui peut exister », affirme Julie Vignola. « Des monologues ça ne fait pas avancer les choses », ajoute-t-elle.
Julie Vignola juge irresponsable que les élections soient déclenchées au même moment qu’on est au bord de la quatrième vague et pour avoir une majorité qui est incertaine. À la question de savoir si cette élection hâtive met en péril sa place, elle affirme que « peu importe le député, la place est toujours en péril puisque c’est une place éjectable ».
À la rencontre des gens de la circonscription : Laurentia, tramway et 3e lien
« Ça fait du bien de retrouver les gens », avoue la député. « Je demande jamais de voter pour moi, ajoute-t-elle, je dis plutôt renseignez-vous et allez voter s’il vous plait. Je déteste la désinformation. »
Julie Vignola remarque que les préoccupations des gens du secteur de Beauport-Limoilou dépendent de la personne à qui on s’adresse. « Les entrepreneurs craignent la fin des subventions salariales et aux loyers dans leur forme actuelle, les organismes d’aide alimentaire craignent la fin des mesures d’aide, cite-t-elle en exemple, la fin abrupte de tous ces programmes fait craindre le pire. »
Il y a aussi des questions des citoyens par rapport à la relance : « Comment faire une relance économique qui ne nous endettera pas encore de millions de dollars? »
Par rapport au dossier du Port de Québec et du projet Laurentia, Julie Vignola reconnait que c’est encore un enjeu actuel. « Il y en a qui disent que c’est fini, mais le projet n’est pas barré, il retourne à la table à dessin donc il y aura un troisième format de Beauport 2020 », affirme la député. Elle en appelle donc à la vigilance.
À la question de la position du Bloc Québécois quant au 3e lien, Julie Vignola demeure prudente en affirmant que c’est une question qui concerne le palier provincial.
« Il y a des gens qui sont pour et des gens qui sont contre, affirme-t-telle, il doit y avoir un BAC, le gouvernement doit prendre une décision en considérant l’acceptabilité sociale du projet. »
Elle réitère que le fédéral joue dans ce dossier uniquement le rôle de la banque. Pour la député, c’est la seule position qui est cohérente, bien qu’elle ne soit « pas facile ».
En regard au dossier du passage du tramway dans Limoilou, Julie Vignola rappelle que « d’un côté comme de l’autre il y a avait des gens pour et des gens contre » et que « les argumentaires étaient valables ». Elle souligne qu’elle a d’ailleurs assisté aux conseils de quartier pour entendre l’avis des citoyens.
Bref portrait du candidat
Quelle est votre rue ou coin préféré dans votre comté?
« J’aime beaucoup marcher, alors le parc Cartier-Brébeuf avec extension à l’anse aux lièvres et le pont de la Tortue, j’aime beaucoup. Maizerets c’est un classique. À la minute que je sors de chez moi, je m’extasie continuellement devant la beauté.
Même dans les secteurs où il semble y avoir plus de misère, où parfois on voit trainer des déchets, je regarde et il y a une histoire derrière ça. Même dans ces secteurs, je trouve ça beau et je prends le temps de m’arrêter pour jaser.
Parfois je discute avec les gens sur leur balcon et je réalise quelques mètres plus loin que j’ai oublié de me nommer. J’ai le bonheur facile. Je trouve les gens sympathiques et je veux juste prendre le temps de leur parler, de recevoir et d’apporter un petit rayon de soleil. »
Quel est votre café ou votre restaurant préféré?
« La Brulerie sur la 1re ou la 3e Avenue c’est un endroit où on peut me voir flâner. On peut me voir trainer ou rêvasser sur une terrasse ou sur une table. Je regarde les gens, j’observe et j’écoute.
Pour le restaurant, j’aime beaucoup La Signature. J’ai aidé les propriétaires à revenir de Pérou. J’aimerais beaucoup aller à La Salsa, mais je suis intolérante aux avocats donc je ne peux pas me le permettre. »
Lisez demain notre portrait d’Alupa Clarke, candidat pour le Parti conservateur du Canada.
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