J’aime les Capitales

Hé oui. On change de ton, on change de sujet. Mais, on parle toujours de Québec, notre ville qu’on aime. 

Je sais qu’il y en a qui trouvent le baseball plate, ennuyant, un sport « où il ne se passe jamais rien ». Oui, oui. C’est un peu comme le soccer, les matchs de 1 à 0, c’est d’un tel ennui, non?

Ben non. 

J’adore le soccer, j’adore le baseball. Dans les deux cas, il s’agit de savoir les règles, de connaître assez les bases pour pouvoir apprécier tous les détails, tous les efforts, les petits et les grands gestes qui font de ces sports des passions pour des millions et des millions d’amateurs. C’est parfois même artistique – voire poétique – ce qui se passe sur le terrain. Faut juste avoir l’esprit ouvert et se connecter (non pas à internet) à ce qui passe dans le stade.

Chaque année, je vais voir – plusieurs fois – les Capitales de Québec, nos Capitales. J’y vais par amour pour le sport, mais aussi par fierté et pour une raison d’une simplicité absolue : on y passe du bon temps. 

Au baseball, c’est l’anti iPhone, c’est l’anti réseaux sociaux. C’est un rythme plus lent, détendu, relaxe, ponctué d’exploits, de moments de pure intensité et d’excitation. Dans les estrades, il n’y a pas de place pour la vie à 200 miles à l’heure d’internet ou pour le stress de la vie quotidienne. La question la plus embêtante qu’on se pose au baseball c’est : une poutine ou pas avec mon hot dog?

C’est tout. 

Il fait beau, on profite du soleil ou de la belle soirée. On bavarde, on observe en silence… c’est selon.

J’avais hâte de les revoir, privés que nous sommes depuis des mois en raison de la pandémie, de spectacles artistiques ou sportifs. Équipe Québec a pris le relais des Capitales, en attendant d’avoir une saison normale à offrir aux amateurs. Tant mieux. Mais, j’ai hâte, comme tout le monde, que les choses reprennent, comme avant. Pour le cinéma, le théâtre, la musique, le resto, le sport… bref, la vie normale. 

À un collègue qui me disait ne jamais être allé au baseball, même aux États-Unis pour assister à un match des Red Sox, par exemple, j’ai répondu ceci : essaie. Un jour. Tu verras, c’est un événement, c’est une ambiance, c’est festif. Le sport, au pire, ça peut être secondaire. Pour moi, c’est aussi important que l’atmosphère, mais bref… essaie! Il y a quelque chose dans le baseball qui arrive à nous tirer de ce que nous faisons d’habitude. Ce sport est un remède (j’imagine) au stress et aux tracas.

Je vous le dis : essayez le baseball des Capitales, juste une fois. Le pire qui peut arriver, c’est de créer une habitude…