Le candidat à la mairie Jean Rousseau invite Jean-Yves Duclos à se proposer en faveur d’un 3e lien exclusivement pour le transport collectif, critique l’administration Labeaume concernant le projet du tramway et accuse sa dauphine de perpétrer la même « culture de confrontation ».
Un métro sous-fluvial : « on est rendu là »
« En ce sens, nous nous rejoignons, affirme le chef de Démocratie Québec à propos du ministre Duclos, j’ai pris position contre le 3e lien et c’est pas vrai qu’on va avoir 55 000 autos qui vont débarquer et se vider dans le Vieux-Québec. »
Il propose en contre partie un premier lien sous-fluvial, soit un métro semblable à celui qui relie Longueuil et Montréal. Jean Rousseau mentionne à ce sujet la publication des trois universitaires qui considèrent que le métro est l’option la plus intéressante pour lier les deux rives.
« Le fédéral finance des projets pour le transport collectif uniquement, explique-t-il, c’est ce que Démocratie Québec propose. C’est pour ça que j’interpelle le ministre Duclos : dites ce que vous voulez et vous allez avoir la population de votre bord. »
Par rapport au dossier du Pont de Québec, Jean Rousseau affirme « qu’il est temps que ça se règle » et demande au gouvernement fédéral d’agir. « On attend des résultats concrets de leur part », espère-t-il.
« Marie-Josée Savard contribue elle aussi à la culture de confrontation »
Au sujet des quotes-parts, le chef de Démocratie Québec accuse l’administration actuelle de « cultiver la confrontation ». « On apprend qu’on va donner 20 millions à Saint-Augustin, 14 millions à L’Ancienne-Lorette, plus 4 millions de frais d’expertise et on n’inclut pas les frais d’avocat, poursuit-il, c’est inacceptable ce gros party de dépenses de l’administration sortante et Marie-Josée Savard aussi est responsable de cet état de fait. »
Jean Rousseau accuse en somme l’administration de « dépenser notre argent comme si de rien était ». « On va mettre fin à cette approche, il faut qu’on discute avec Saint-Augustin et L’Ancienne-Lorette », suggère l’aspirant maire.
« Le maire a tué le projet du tramway »
Par rapport aux plateformes exigés par l’administration Labeaume pour le tramway, il explique que c’est pour des trains ou du matériel lourd et prend l’exemple des tramways européens qui n’ont pas de plateformes. Il est illégitime selon lui de nous en imposer pour « nous protéger des automobilistes ».
« On aura pas un Montcalm sud et un Montcalm nord, on va lutter contre ça », soutient Jean Rousseau.
« On nous avait promis des comités de « bon voisinage », poursuit-il, mais faut croire qu’il n’y a pas de voisinage parce qu’il n’y a jamais eu de comités. Les seules discussions qui ont eu lieu c’était au printemps 2019; des soirées interminables d’informations où les gens sont sortis de là confus, frustrés, fâchés. »
Il reconnait toutefois que le projet du tramway est un bon projet et s’engage à y travailler et à le réhabiliter.
Le chef de Démocratie Québec rappelle aussi que les conseils de quartier où passera le tramway ont demandé à avoir des réunions avec le bureau de projet et que celui-ci a refusé il y a 6 mois, « prétextant qu’on sera en campagne électorale ».
« Est-ce une raison pour ne pas voir les citoyens? » demande Jean Rousseau. « Il y a une question à se poser, on dirait qu’eux-mêmes ont honte de leur projet ou sont incapables de le présenter », conclut-il.
Le ton de la campagne est officiellement donné : les candidats à la mairie n’iront pas avec le dos de la cuillère!
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