Le chef de Démocratie Québec et candidat à la mairie, Jean Rousseau, a présenté ce matin les engagements de son parti pour le développement durable et pour affronter l’urgence climatique.
Par Gabriel Côté
« La ville de Québec est confrontée à l’urgence climatique. Les berges du fleuve s’érodent à un rythme accéléré en raison de l’absence de glaces l’hiver. La montée des eaux du fleuve sera de 50 cm à 1 m d’ici 20 ans. À Québec, la température moyenne augmentera de 4,1 degrés celsius d’ici 2070, si les niveaux d’émission des gaz à effet de serre ne se stabilisent pas d’ici la fin du siècle. C’est sans compter sur l’augmentation des évènements météorologiques extrêmes. Affronter l’urgence climatique est un défi collectif et c’est collectivement que nous allons y faire face », a déclaré Jean Rousseau.
Se donner des objectifs
En entrevue, le candidat à la mairie a reconnu que la ville possède déjà une stratégie de développement durable. « Cette stratégie est un bon point de départ, mais elle a le défaut de ne pas avoir d’objectif défini pour atteindre les cibles qu’elle a jugées prioritaires », a-t-il nuancé.
Jean Rousseau propose donc de mettre en place une Commission permanente de suici pour le développement durable, composée de représentants de la ville et de tous les secteurs de la communauté. « On veut que les gens s’impliquent là-dedans, et surtout, on veut leur donner les moyens de le faire », glisse le chef de Démocratique Québec.
Le rôle de la Commission serait précisément d’établir les objectifs qui permettront d’atteindre les cibles prioritaires identifiées dans la stratégie de développement durable de la Ville, en particulier celui de la carboneutralité. « Pour ce faire, pour avoir des objectifs clairs et un plan défini pour les atteindre, il faut vraiment se mettre à l’ouvrage », a dit Jean Rousseau.
M. Rousseau propose aussi d’allouer un budget de 1 M $ par quartier pour des initiatives en développement durable.
Démocratie Québec a pris 5 autres engagements pour affronter l’urgence climatique. En rafale, le parti veut installer plus de statons de mesures des gaz polluants et des particules fines ; interdire les pesticides de synthèses tels que le « Roundup » ; évaluer la performance de la filière de méthanisation des déchets de table ; créer une commission des services électriques pour l’enfouissement des fils et le développement d’un réseau de bornes de recharges ; et finalement revoir la politique de reconnaissance des organismes communautaires par la ville, afin notamment d’évaluer leurs besoins en espaces locatifs.
Le rôle des municipalités
On entend souvent que l’urgence climatique est un enjeu qui dépasse de loin le champ d’action du palier municipal. Selon Jean Rousseau, au contraire, les villes sont « parmi les principaux acteurs pour contrer le réchauffement climatique ».
« En tant qu’elles sont responsables des questions d’aménagement, les municipalités ont un rôle important à jouer pour affronter l’urgence climatique. Par exemple, c’est la ville qui est en charge de la planification et de l’installation de bornes de recharges pour les véhicules électriques. Ainsi, la diminution du nombre de véhicule polluant, et conséquemment des émissions de gaz à effets de serre, est en grande partie du ressort du palier municipal », a-t-il conclu.
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