Marie-Josée Savard, aspirante mairesse, annonçait ce mercredi une vision d’ensemble pour la mise en valeur du littoral est de la ville qui comprend quatre engagements principaux.
Planifier la phase IV de l’aménagement de la promenade Samuel-De Champlain, réaménager l’autoroute Dufferin-Montmorency en boulevard riverain, revitaliser le secteur de la Canardière et développer la future Zone d’innovation Littoral Est sont ses priorités.
« Opportunité à saisir »
La relance à la Commission de la capitale nationale du Québec pour le déploiement de la phase IV de la promenade Samuel-De Champlain tombe à point selon Marie-Josée Savard, tout comme d’ailleurs ses trois autres engagements. « Le timing est bon », soutient-elle.
Le projet que l’Équipe Savard souhaite réaliser au niveau de l’autoroute Dufferin-Montmorency comprend d’abord l’ajout d’une piste cyclable, un sentier piétonnier praticable en ski de fond l’hiver ainsi que l’aménagement paysager et de mobilier urbain le long du littoral.
« Ce projet permettrait d’améliorer la qualité de vie des résidents de Beauport et de réduire la dangerosité de ce tronçon routier », affirme Marie-Josée Savard.
Elle propose aussi de repenser le secteur de la Canardière et de lui « redonner une nouvelle vie en cohérence avec les besoins et les valeurs des gens qui y habitent ».
Concernent l’aménagement de la future Zone d’innovation du Littoral Est, l’aspirante à la mairie explique vouloir débuter par la conversion du garage municipal en une maison de l’innovation appelée « Le Garage ». Cette maison sera selon elle « le trait-d’union entre l’habitation et une zone d’innovation sociale et technologique ».
« Nous souhaitons travailler avec les citoyens », poursuit-elle. « Les citoyens ont plein d’idées, soutient Claude Villeneuve, candidat dans le district de Maizerets-Lairet, et je suis tout à fait emballé par cette occasion de faire entrer nos quartiers dans la modernité. »
Bruno Marchand dénonce une « fracture avec les citoyens »
Plusieurs citoyens s’opposent actuellement au projet de la Zone d’innovation du littéral Est pour des raisons environnementales. Certains critiquent aussi la manière dont il est mené. Il s’agit du cas de la présidente du conseil de quartier de Maizerets, Marie-Hélène Deshaies.
Selon Marie-Josée Savard, « quand on regarde les demandes de ces groupes là, on est pas si loin ». « L’objectif premier de cette zone est de décontaminer au maximum le secteur, poursuit-elle, et on veut travailler avec les citoyens pour ce qui est du réaménagement parce que ce n’est pas vrai qu’on veut faire un parc technologique avec des bâtiments qui vont prendre 90% des espaces. »
Selon Bruno Marchand, ces discussions avec les citoyens n’ont pas lieu sur le terrain.
« Nous on croit à cette zone, mais on croit aussi à une façon de faire différente », affirme-t-il. « Les citoyens en ce moment se sentent exclus, poursuit-il. Encore une fois ce qui arrive, c’est que les citoyens entendent parler d’un projet, mais ne sont pas mis à contribution. »
« Est-ce qu’on peut les mettre dès le départ dans nos mouvements ? Est-ce qu’on peut bâtir la ville avec les gens ? », demande-t-il.
Bruno Marchand dénonce que le bris de communication avec l’administration amène les citoyens à se dire que les projets « vont se faire sans eux ». « Ça créer encore une fois une fracture entre l’administration et les citoyens », conclut-il.
Choisir la continuité ou la nouveauté ?
Par ailleurs, les projets qu’annonçaient aujourd’hui l’Équipe Savard n’ont rien de complètement nouveaux. Il s’agit de réitérer et de poursuivre, en continuité avec l’administration Labeaume, les engagements déjà pris par la Ville ou les projets déjà commencés.
« Que rien bouge pour nous, qu’on améliore pas le dialogue avec les citoyens, on est pas d’accord avec ça et ce n’est pas la ville de l’avenir dont nous on parle », réagit Bruno Marchand.
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