Jean-François Gosselin annonçait ce mardi ses engagements pour les gens d’affaire de la ville de Québec.
Il répond aussi à la critique de Bruno Marchand contre son projet de métro léger qui affirmait être « moins solide que des playmobils ».
« Le maire de la relance économique »
Jean-François Gosselin souhaite à partir du 8 novembre être au service des citoyens, mais aussi des commerçants, des entrepreneurs et de « ceux et celles qui ont tenu à bout de bras la vie économique à Québec depuis le début de la pandémie ».
L’engagement déjà annoncé par Québec 21 de geler les taxes pour deux ans pour le secteur commercial est selon le chef « responsable, chiffré et montre leur sérieux et leur volonté d’aider les commerçants ».
« Il est temps de cesser de les considérer comme des guichets automatiques servant à payer des taxes, poursuit-il, mais on doit travailler avec eux comme de véritables partenaires essentiels à notre écosystème économique. »
Jean-François Gosselin annonce donc la formation d’une table de concertation qui aura pour mission « d’écouter, mais surtout de travailler avec les entrepreneurs ».
Des appuis des gens du milieu des affaires
Cette table, formée autour du maire, du conseiller municipal, du comité exécutif responsable du développement économique et de différents acteurs économiques « aura pour mandat d’être à l’affût de ce qui se passe sur le territoire ».
« Elle représentera une occasion de faire le pont entre le monde économique et le monde politique », affirme Jean-Pierre Du Sault, candidat dans Montcalm-Saint-Sacrement.
« La relance on va la réussir pleinement tous ensemble afin que Québec soit la ville la plus performante sur le plan économique au pays », lance-t-il.
Le chef de Québec 21 explique sa rencontre marquante avec Béatrice Robichaud, femme d’affaire transgenre, qui l’a « charmé » et avec qui « ça a tout de suite cliqué ». Elle est cofondatrice et vice-présidente marketing de Panthera Dental.
« Pour moi, le projet du métro léger est le projet qui fait du sens pour laisser à l’avenir de mes enfants, débute-t-elle, sans compter que je suis en haute technologie. Il est évident qu’un projet automatisé comme le métro est une vision vers l’avenir et est une belle carte de visite mondialement. »
Tramway vs métro : « rien n’est joué »
Jean-François Gosselin se réjouit de la sortie de François Legault, non seulement au sujet du troisième lien, mais concernant son ouverture à discuter avec le prochain maire ou mairesse de Québec. « On va passer d’une ère de confrontation à une ère de collaboration », affirme-t-il.
Selon lui, rien n’est encore décidé. « Plus que jamais, c’est un vote historique, renchérit-il, les citoyens vont voter pour définir la mobilité sur le territoire. Le premier ministre a annoncé qu’il allait respecter le choix que vont faire les citoyens. S’il y a encore quelqu’un à Québec, parmi mes adversaires, qui pense que tout est joué pour le tramway, et bien ce n’est pas le cas. »
Jean-François Gosselin explique qu’il a toujours eu « la conviction » que le gouvernement allait respecter le choix des électeurs à Québec.
Les attaques de Monsieur Marchand : « un pétard mouillé »
Le chef de Québec 21 n’est pas du tout ébranlé par la sortie de son adversaire, le chef de Québec Forte et Fière, qui visait à démonter son projet VALSE.
Il demande d’abord à savoir quels sont les experts qu’il a consulté. « Je ne donne pas beaucoup d’importance à ce que Monsieur Marchand a dit aujourd’hui, poursuit-il, et dans les deux prochains jours, on a quatre ou cinq débats ensemble. Je m’en occupe. »
Selon Jean-François Gosselin, cela témoigne d’un « mode panique » venant de Bruno Marchand. « Il voit la même chose que nous sur le terrain et si je me fie à ses propres standards, s’il commence à m’attaquer c’est que notre campagne va bien », lance-t-il.
En gros, le chef de Québec 21 soutient que « ça lui fera plaisir » de débattre avec son adversaire dans les prochains jours et ne voit pas dans son attaque une réelle remise en question de la crédibilité de son projet.
À la question du délai à respecter, il soutient la faisabilité d’un projet de métro léger dans les temps. « En passant, l’appel d’offre pour le projet du tramway n’est même pas prévu avant 2022, explique-t-il, il leur reste un paquet d’étapes. Les plans de conception ne sont même pas finis. Ils ont aussi des contraintes qu’on a pas, pour ce qui est des acquisitions, des expropriations, des arbres, des défis techniques, des pentes, des courbes… »
Sur le débat concernant le coût du projet VALSE, les deux chefs ne s’entendent pas sur les calculs. Jean-François Gosselin défend que Bruno Marchand fait le même calcul que Régis Labeaume lorsqu’il affirme que le métro de Laval a coûté 550 millions $ du km. Selon lui, le coût réel est de 150 millions $. Il paraitrait, toujours selon le chef de Québec 21, que l’information donnée par le maire sortant n’est pas fondée.
Par rapport au danger d’affaissement mentionné par Bruno Marchand, Jean-François Gosselin affirme qu’il peut aussi donner des exemples de tramway qui s’affaisse. « On peut commencer à jouer à ça, lance-t-il, chaque projet a toujours sa part de risques. C’est une question d’évaluation des risques. Si vous donnez le choix aux citoyens entre dynamiter le centre-ville de Québec sur 2 km ou utiliser des tunneliers, je pense qu’ils vont choisir les tunneliers. »
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