La conservation, le verdissement et l’éducation comme solutions à la vulnérabilité de la forêt urbaine et périurbaine de la région
La conservation et la mise en valeur des milieux naturels, ainsi que le verdissement urbain et périurbain, font partie de la mission de notre organisme, mais sont également d’une importance capitale pour notre société.
Ces milieux naturels participent à la santé globale des citoyens, particulièrement pour les résident.es des quartiers centraux, en donnant accès à des milieux de vie verts, sains, attractifs et conviviaux. Ces milieux naturels et ces espaces verts aménagés permettent l’épanouissement et le développement de saines habitudes de vie comme l’activité physique extérieure, le contact avec la nature et le contact humain.
Les bénéfices sur le plan de la santé physique et mentale ne sont plus à démontrer et se perçoivent dans les populations ayant accès à des parcs, des jardins communautaires et des espaces verts en milieu urbain, en plus de renforcer la cohésion sociale entre les différents groupes de la collectivité et de favoriser un sentiment d’appartenance des citoyens à leur milieu.
Le verdissement urbain et périurbain (verdissement de cours d’école, implantation de forêts nourricières, création d’arboretums, aménagement de haies brise-vent, plantation en bandes riveraines, etc.), ainsi que la conservation et la mise en valeur des milieux naturels sont également d’excellents moyens de préserver nos milieux de vie. Ces moyens permettent de réduire les risques croissants d’inondation, réduire les îlots de chaleur, diminuer les risques d’érosion des sols, augmenter la biodiversité et l’interconnectivité des milieux naturels et créer des milieux de vie denses, inclusifs et attrayants, et ce, tout en fournissant l’un des meilleurs outils pour capter et séquestrer le carbone atmosphérique et décarboniser nos milieux de vie.
La vulnérabilité des milieux naturels, une réelle problématique
Nous constatons toutefois une vulnérabilité croissante des milieux naturels – forêt urbaine, rivières, parcs –, notamment en regard de la pression du développement dans le périmètre de nombreux secteurs urbains et périurbains de notre territoire.
En effet, la disparition et le morcellement de la forêt urbaine provoquent une augmentation des îlots de chaleur urbains, une diminution des services écologiques et une hausse des conséquences néfastes sur les problèmes de santé pour les personnes fragiles. De plus, cette disparition et ce morcellement induisent une perte de la biodiversité – couplée à une plus grande vulnérabilité face aux espèces exotiques envahissantes –, ce qui érode les fondements mêmes de nos économies, nos moyens de subsistance, notre sécurité alimentaire, notre santé et notre qualité de vie.
Enfin, les changements climatiques, qui sont l’un des plus grands défis de notre temps, exacerbent les impacts de ces différentes problématiques tant aux niveaux environnemental, social qu’économique.
Collaboration, mobilisation et actions concrètes demandées !
Afin de pallier à ces problématiques, nous croyons que la Ville de Québec, la Ville de Lévis, ainsi que les autres villes et municipalités de notre territoire (Capitale-Nationale et MRC riveraines de la Chaudière-Appalaches) devraient se doter de plans d’action pour protéger et entretenir la forêt urbaine ainsi que verdir leurs espaces publics et privés. Cette période électorale est un moment idéal pour entamer une réflexion à ce sujet!
Selon nous, pour y arriver, la collaboration et la mobilisation entre les différents acteurs du territoire sont essentielles. Les organismes communautaires, dont les organismes environnementaux comme l’AF2R, sont des partenaires incontournables dans l’identification et la mise en œuvre de projets concrets avec et pour la collectivité. Ils sont prêts à mettre leurs expertises variées au profit des communautés et de leurs élu.es et les aider à atteindre leurs objectifs de développement durable tout en faisant de nos villes des lieux plus verts, plus sains et plus attractifs.
Lettre signée par M. Simon Thibault, président, et Mme Julie Molard, directrice générale, au nom de l’Association forestière des deux rives
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