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District de Cap-aux-Diamants : pour qui voter ?

Candidats du district Cap-aux-DiamantsAu parc Berthelot dans le Faubourg, de gauche à droite, Cynthia Laflamme, Boufeldja Benabdallah, David Johnson, Marie-Ève Duchesne (permanente du Compop), Alexia Oman, Mélissa Coulombe-Leduc. Crédit photo : Sophie Williamson.

Un débat organisé ce samedi par le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste opposait les candidat(e)s de chaque parti municipal dans le district de Cap-aux-Diamants.

Voici notre compte-rendu des moments marquants qui peut-être, vous aidera à faire votre choix le 7 novembre prochain.

Cynthia Laflamme : Québec 21

La première candidate à se prêter au jeu est Cynthia Laflamme pour Québec 21, l’équipe de Jean-François Gosselin. Au menu : l’aménagement urbain, le tourisme et la gentrification.

Puisque le quartier Saint-Jean-Baptiste possède le taux de canopées le plus faible, soit 13%, le Comité populaire se questionne sur les mesures qui seront prises pour verdir le quartier.

« On est à l’ère de l’accessibilité sociale, donc nous allons prendre le temps d’analyser toutes les superficies où nous pourrions ajouter des arbres et nous allons respecter notre engagement », affirme Cynthia Laflamme. La suppression de stationnements pourra être envisagée.

Selon elle, les résidents du quartier Saint-Jean-Baptiste sont chanceux par rapport aux commerces et aux services de proximité qui leur sont offerts. « Si on arrive à améliorer la mobilité à travers tout le district, suggère-t-elle, l’offre pourrait devenir meilleure pour tout le monde. »

Au problème du déséquilibre entre la vie touristique et citoyenne dans le secteur, la candidate de Québec 21 affirme qu’il faut « commencer par s’assurer que les citoyens sont heureux et ont les services ». « Si plus de gens habitent en ville, il y aura moins de touristes », affirme Cynthia Laflamme. Elle reconnait que c’est une question d’équilibre et que le tourisme est aussi important pour notre économie.

Le métro léger (VALSE) a soulevé plusieurs préoccupations pour le Comité populaire, notamment concernant la gentrification, qui peut être défini comme « la transformation des quartiers populaires due à l’arrivée de catégories sociales plus favorisées ». À la question de savoir comment le parti atténuera les effets de gentrification du métro, Cynthia Laflamme assure que Québec 21 refuse de taxer les citoyens le long du trajet.

Par ailleurs, elle affirme que son parti est conscient du besoin croissant et important de logement social. « Il faut prendre le temps d’analyser les sites, comme celui excellent du poste de police », explique-t-elle.

Boufeldja Benabdallah : Équipe Marie-Josée Savard

Le candidat de l’équipe Marie-Josée Savard, Boufeldja Benabdallah s’est ensuite exprimé sur les dossiers suivants : l’église Saint-Jean-Baptiste, le logement social et le troisième lien.

« L’église est d’abord un espace de mémoire, affirme Boufeldja Benabdallah, on veut redonner au bâtiment sa vocation sociale et on se mettra d’accord sur la manière de le meubler. On va y mettre le paquet. »

Par rapport à la vision de l’habitation qui promet d’augmenter le nombre de logements sociaux, il affirme que c’est « pour le citoyen et non pour des gains électoraux ». « On va se baser sur la vision de l’habitation, essayer d’investir et prendre en compte les exigences du patrimoine et la nécessité de la question du stationnement », poursuit-il.

Quant à l’aménagement des rues dans Saint-Jean-Baptiste, Boufeldja Benabdallah affirme que le désir de sécuriser les rues fait consensus. « On a plusieurs scénarios, mais il est certain qu’on augmentera le nombre de rues partagées », soutient-il.

À la question de la défense des intérêts des citoyens par rapport au projet du troisième lien, dossier qui préoccupe grandement le Comité populaire, le candidat soutient que son parti « attend toujours les études pour se prononcer ». « Le citoyen doit être satisfait et on analysera en temps et lieu si le projet tient la route », termine-t-il.

Alexia Oman : Transition Québec

Alexia Oman, candidate pour l’équipe de Jackie Smith, Transition Québec, a ensuite pris la parole au sujet de l’aménagement urbain, des organismes communautaires et de l’opposition au troisième lien.

« On l’aime notre quartier et c’est important qu’on le garde à échelle humaine, avance d’abord Alexia Oman, le problème c’est qu’on est allé mettre un paquet de voitures dans tout ça. » En somme, selon elle, « il faut revoir notre manière de se déplacer, d’abord en se donnant le transport en commun gratuit ».

Alexia Oman souligne qu’un enjeu important pour son parti est la place des conseils de quartier dans la vie politique. « Ils pourraient éventuellement avoir plus de pouvoir discrétionnaire tant au niveau du budget que des pouvoirs au niveau général », suggère-t-elle.

Par rapport aux organismes communautaires, Alexia Oman explique que l’idée de Transition Québec est de « décentraliser le plus possible le pouvoir pour donner une capacité d’action ».

Le Comité populaire demande ensuite à la candidate, quant à l’opposition nette de Transition Québec au troisième lien, quelle est la différence entre le rôle des mouvements sociaux et celui d’un parti politique. « La beauté de notre parti est sa base militante, affirme Alexia Oman, Ce serait une catastrophe pour le centre-ville si le troisième lien devait se faire. »

Son parti propose aussi d’instaurer deux moratoires concernant les rénovictions, bien que cet enjeu soit de compétence provinciale. Alexia Oman reconnait qu’elle ne sait pas comment ce sera possible. « L’intention, c’est de dire : il faut qu’on fasse quelque chose. C’est une lutte de tous les jours et il faut mettre du poids sur le provincial », conclut-elle.

Mélissa Coulombe-Leduc : Québec Forte et Fière

Le logement social, la mobilité, la publicité radiophonique et la vie de quartier sont les thèmes abordés avec la candidate Mélissa Coulombe-Leduc de l’équipe de Bruno Marchand, Québec Forte et Fière.

Par rapport au logement, elle affirme que pour garder une mixité sociale et éviter la gentrification, « il faut absolument s’assurer d’avoir des composantes de logement abordable ».

Québec Forte et Fière veut s’attaquer au problème de la mobilité « sans culpabiliser les automobilistes ». « Pour nous ça va de soi, on va augmenter le nombre de rues partagées et de rues piétonnes pour Saint-Jean-Baptiste, affirme Mélissa Coulombe-Leduc, mais il faut qu’il y ait des vrais aménagements physiques pour venir diminuer la vitesse des automobiles. »

Elle suggère aussi que pour décourager la circulation de transit sur la rue Saint-Jean et pour la sécurité des écoliers du quartier, « il faut diminuer la limite de vitesse à 30 km/h ».

Mélissa Coulombe-Leduc a été interrogé par le Comité populaire sur la décision de son chef Bruno Marchand de ne pas couper les placements publicitaires ni de refuser les entrevues avec la station Radio X.

« Je comprends pourquoi dans le contexte de crise sanitaire, Régis Labeaume ait coupé les liens avec cette radio, débute la candidate, toutefois on veut être une administration qui parle avec tous les segments de le population. Je pense qu’il faut voir les publicités comme une façon de passer nos propres messages, une façon de s’adresser à eux. »

À la question de la manière d’améliorer la vie de quartier, il s’agit selon Mélissa Coulombe-Leduc de permettre aux gens des différents quartiers de pouvoir avoir une artère de proximité, comme c’est le cas du quartier Saint-Jean-Baptiste. Elle suggère qu’il peut aussi y avoir des améliorations de la rue Saint-Jean.

David Johnson : Démocratie Québec

Le dernier candidat à débattre pour l’équipe de Démocratie Québec, David Johnson, a été questionné sur la vie démocratique, les rues partagées, la sécurité de proximité et la parité.

Par rapport à la mobilisation sociale, David Johnson reconnait que c’est essentiel à une démocratie saine. « On a tendance souvent à trop faire confiance aux politiciens et on pense que notre devoir s’arrête après les élections, affirme-t-il, mais le vrai travail commence. »

Le candidat suggère d’en faire plus concernant les rues partagées. « L’engagement que j’ai pris est de réaménager les espaces pour réduire la circulation des automobiles en prenant comme modèle la rue Père-Marquette », explique David Johnson.

« On ne touche pas au stationnement, car c’est un grand enjeu, poursuit-il, il faut d’abord améliorer les alternatives pour réduire le besoin d’automobiles. »

Le programme de Démocratie Québec propose d’assurer la sécurité des familles « en renforçant les services policiers de proximité ainsi qu’en instaurant une brigade spéciale ». Le Comité populaire demande donc au candidat de Démocratie Québec comment il justifie ce besoin.

« Un policier peut être quelqu’un qui communique avec les gens, qui les reconnait, explique David Johnson, ça prend une familiarité avec ceux qui peuvent avoir un historique problématique. On vise une meilleure relation de la police avec les citoyens. »

Le Comité populaire note que l’équipe de Démocratie Québec comporte la proportion la plus faible de femmes, soit 23% contre 77%. « La présence des femmes apporte beaucoup dans n’importe quel milieu, reconnait David Johnson, mais je trouve que notre équipe représente la diversité culturelle et une diversité d’expériences et d’histoires personnelles. »

Par rapport à l’ajout d’une vocation d’agriculture urbaine au projet d’expropriation de l’ancien Patro St-Vincent-de-Paul pour en faire du logement social, il explique que l’idée vient de Montréal. Ce ne sera pas difficile selon lui de trouver du financement pour construire une serre sur le toit du bâtiment. « On est dans une des villes les plus riches au monde », soutient-il.

Discours de conclusion

« Je veux des gens qui soient heureux de vivre dans le quartier et améliorer la vie de quartier est notre priorité chez Québec 21 », résume Cynthia Laflamme.

« Nous sommes tous des candidats qui veulent travailler pour le futur, nous avons le désir de faire du bien à cette ville. Jamais je ne ferais un projet qui porterait atteinte à mes citoyens », certifie Boufeldja Benabdallah.

« On a envie d’avoir une ville où on puisse s’organiser en ayant en tête les différentes réalités des individus et c’est important de leur redonner du pouvoir, proclame Alexia Oman. Il faut faire tout ça ensemble en se disant  » La terre brûle, est-ce qu’on peut faire quelque chose ?  » » 

« On a fait le constat avec notre équipe qu’il manquait de leadership d’équipe, d’écoute et de dialogue avec les citoyens, défend Mélissa Coulombe-Leduc. Une administration municipale doit prendre le temps de rétablir les ponts de confiance qui sont disparus avec plusieurs segments de la population. »

« On est dans une période de changement et on veut que ça soit des changements pour le mieux, avance David Johnson, ça prend du courage et il faut arrêter de gérer une ville comme une business. Nous, on peut le faire. »

« Le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste est un organisme communautaire à but non lucratif issu de l’implication et de la volonté des résidentes et des résidents du quartier Saint-Jean-Baptiste et dont la priorité est la défense des droits et des intérêts de la population. »

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