Le lendemain du débat où il en a surpris plusieurs, Jean-François Gosselin a convoqué les journalistes à son local électoral sur la rue Jean-Perrin pour expliquer comment il entend bonifier l’offre de services du RTC.
Par Gabriel Côté
En complément à son projet de métro-léger, le chef de Québec 21 propose de mettre en place une nouvelle ligne de métrobus dans l’axe de l’autoroute Robert-Bourassa.
« Selon la dernière enquête origine-destination seuls 3% des déplacements dans la zone de Lebourgneuf se font en transport en commun, nous pensons que cette nouvelle ligne à haute fréquence aura pour effet de stimuler le transport en commun dans ce secteur, en étant adaptée à la demande des usagers », a expliqué Éric Lessard, candidat dans Cap-Rouge-Laurentien.
Une administration de Québec 21 mettrait aussi sur pied un projet pilote comprenant trois nouvelles catégories de transport en commun. La première consisterait en un lien est-ouest au nord de la ville, afin de relier les secteurs de Beauport, Charlesbourg, Lebourgneuf, Loretteville, Neufchâtel et Val-Bélair. La seconde catégorie viserait à alléger l’heure de pointe en transformant les lignes régulières en métrobus aux heures de pointe. Le premier essai de « pointobus » se ferait avec le parcours 18, qui deviendrait aux heures de grand trafic le parcours 618. Enfin, la troisième catégorie de parcours, les « métrobus express », consisterait en des métrobus liant directement les différents terminus d’autobus entre eux, sans arrêt.
« Les trois mesures que nous annonçons aujourd’hui sont complémentaires les unes des autres et s’articulent parfaitement autour du projet de Réseau express de la Capitale, annoncé par le gouvernement du Québec en mai dernier. Alors que certaines mesures seront mises de l’avant avant même que le REC se déploie, nous offrons donc, aux gens de Québec, une véritable révolution du transport en commun articulée autour de notre projet », a spécifié Jean-François Gosselin.
Retour sur le débat
M. Gosselin ne s’en est pas caché, il est satisfait de sa performance au débat d’hier soir. Il juge que s’il a été en mesure de démontrer sa connaissance des dossiers et de faire valoir ses idées, c’est en grande partie en raison de la qualité de sa préparation pour la joute.
« Je suis content du débat hier. Je dois vous dire que j’étais bien préparé. Il y a toute une équipe autour de ça. Ça faisait quatre qu’on se préparait pour le débat d’hier soir. On savait depuis 2017 l’importance de ce débat. En 2017, j’ai vu ce que le débat a eu comme impact dans les jours suivants, sur le terrain. Je savais donc à quel point c’était important, c’est pour ça que j’ai dit que c’était mon septième match de la coupe Stanley hier soir », a-t-il déclaré.
Au débat, M. Gosselin a été talonné par ses adversaires au sujet des coûts de son projet. Selon le chef de Québec 21, c’est la démonstration que son parti dérange.
« Nos adversaires jouent la diversion et la perception, mais les faits sont de notre côté. Ça existe, les projets de métro-léger, entre 150 et 175 M $ du kilomètre, c’est le bureau de projet du tramway qui l’a avoué du bout des lèvres durant les audiences du BAPE. Nous, on n’invente absolument rien », a-t-il remarqué.
Puis, pressé d’expliquer son idée d’employer deux tunneliers au besoin, pour respecter les mêmes échéances que le projet de tramway, M. Gosselin a remarqué que « ça se faisait ailleurs dans le monde », avant de dévier de la question pour s’en prendre à M. Marchand.
« Je trouve ça un peu spécial pour un candidat à la mairie de Québec de penser que Québec n’est pas capable de faire des grands projets comme ça se fait ailleurs. Je pense exactement le contraire. Quand notre projet sera en exécution, on va être rendu un leader mondial en transport en commun », a-t-il finalement lancé.
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