Jackie Smith, cheffe de Transition Québec, présentait aujourd’hui devant l’Hôtel de ville son plan d’écofiscalité qui comprend un ensemble de propositions pour lutter contre les changements climatiques « tout en donnant des moyens à la ville d’accomplir la transition écologique ».
Des taxes pour « favoriser une transition verte »
« À chaque jour, on apprend des nouvelles manières de subventionner et de renforcer des comportements éco-responsables qui pourraient être utilisées à la Ville », débute l’aspirante à la mairie, Jackie Smith.
Transition Québec s’engage à instaurer trois mesures principales d’écofiscalité, bien qu’ils annonceront d’autres mesures prochainement. La cheffe déplore « qu’en ce moment, il n’y ait pas de modèle fiscal qui encourage la transition écologique ».
« La Ville dépend trop des taxes foncières qui sont régressives et encouragent l’étalement urbain », affirme-t-elle.
Encourager les commerces de proximité
D’abord, Transition Québec propose d’ajuster la taxation des commerçants en fonction de leur espace de stationnement, dans le but de favoriser les commerces de proximité.
« Depuis des années, les grandes surfaces offrent une concurrence déloyale aux commerces de quartier, soutient Jackie Smith, C’est vraiment un cas des gros contre les petits, les multinationales versus les petites compagnies québécoises. »
La cheffe explique que les stationnements des grandes surfaces créer des îlots de chaleur, « nuisent au développement d’un sentiment de communauté dans les quartiers et augmentent le trafic sur toutes nos routes ».
Jackie Smith veut aussi s’attaquer au problème de l’achat de terrains ou d’immeubles par des promoteurs qui « les laissent abandonnés jusqu’à ce qu’ils soient prêts à faire de l’argent ». « Il est temps de mettre fin à cette pratique en majorant la taxation selon la durée d’inoccupation des terrains », affirme-t-elle.
Péages sur les autoroutes : une « contribution équitable »
Sébastien Tremblay, candidat dans Louis-XIV, explique que le plan fiscal « tiendra compte de l’utilisation des services payés par la Ville par des gens de l’extérieur de Québec qui ne paient pas de taxes ».
« Il y a quelque chose d’injuste puisque ces gens profitent aussi des services, explique-t-il, alors on veut rectifier la situation en instaurant des péages sur les autoroutes. »
L’objectif de ce système de péages est de cibler les personnes non-résidentes qui viennent en ville plusieurs fois par semaine en voiture. « On va pouvoir établir une contribution équitable de tout le monde au financement de nos services », affirme Sébastien Tremblay.
Il explique que « ce genre de mesure n’est pas irréaliste ». « Il est déjà implanté dans bien des villes comme Londres, Stockholm et Milan », ajoute-t-il.
Taxes sur l’essence
Le dernier engagement annoncé est l’ajout d’une taxe de trois cents le litre sur l’essence. Transition Québec compte utiliser ce levier pour « investir dans la lutte contre le réchauffement climatique ».
« On le voit en Gaspésie et à Montréal. Là où on a implanté le programme de taxes sur l’essence, explique Sébastien Tremblay, on a diversifié les sources de revenus, ce qui a permis de réinvestir des fonds dans les communautés. »
Jackie Smith précise que le péage à la sortie d’autoroute sera calculé en fonction du kilométrage. « Il faut voir quelles sont nos options technologiques, mais c’est un pas vers la bonne direction pour prévenir l’étalement urbain », soutient-t-elle.
« Les péages découragent aussi les gens à prendre leurs automobiles », poursuit la cheffe.
Gratuité du transport en commun
Le plan de fiscalité s’insère dans une vision générale de Transition Québec de lutte à la crise environnementale. D’autres engagements compenseraient pour le plan d’écofiscalité, notamment la gratuité du transport en commun.
Jackie Smith a aussi mis de l’avant un projet de stationnements qui permettraient aux gens qui traversent les ponts de laisser leur voiture à Lévis et de prendre le transport en commun.
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