Les candidats de Québec Forte et Fière, Jean-Luc Lavoie, Maude Mercier-Larouche, Jérôme Couture et Sophia Laababsi, présentaient ce lundi leurs engagements pour l’arrondissement Sainte-Foy-Sillery-Cap-Rouge.
Bruno Marchand en a aussi profité pour répondre à la controverse entourant l’accès à l’information pour le projet du tramway et un prétendu manque de transparence de Marie-Josée Savard.
La rue du Campanile et le Boisé Neilson
Québec Forte et Fière s’engage d’abord à « soutenir la revitalisation de la rue du Campanile pour en assurer la vitalité et en faire une altère commerciale florissante ».
Bien que cette rue soit privée, Jean-Luc Lavoie rappelle que les citoyens et commerçants paient des taxes. « Ils sont en droit de s’attendre à du leadership de leur élu », soutient-il.
Sans aucune action de la part de la Ville, il affirme que le « déclin commercial » de la rue se poursuivra et « entrainera une perte de revenu majeur en terme de taxes qui risque d’être plus importante que l’investissement requis par la Ville pour effectuer sa réfection ».
Rappelons-nous le moment où une citoyenne a interpellé Bruno Marchand au début du mois de septembre pour lui demander ce qu’il comptait faire de la rue du Campanile. « La rue est en décrépitude, et les commerçants se meurent. Il faut faire quelque chose ! », avait-elle lancé.
Par ailleurs, Jean-Luc Lavoie affirme que son parti travaillera de concert avec les acteurs du milieu pour « préserver intégralement » le Boisé Neilson. Il annonce aussi la création d’un corridor vert avec une piste cyclo-piétonne pour relier le parc de la Plage-Jacques-Cartier au secteur Chaudière. Son parti affirme aussi vouloir revoir la politique d’inaccessibilité de la plage pour les cyclistes.
« J’ai eu le plaisir d’accompagner les Amis du Boisé Neilson (ABN) dans leur démarche au cours des derniers mois et j’entends bien poursuivre cette collaboration après le 7 novembre », promet Jean-Luc Lavoie. Depuis un peu plus d’un an, les ABN ont comme mission d’obtenir la conservation intégrale du Boisé Neilson.
« Une administration de Québec Forte et Fière effectuera un changement de réglementation et permettra un zonage de conservation pour assurer une protection à long terme de ce boisé. Ultimement, nous souhaitons constituer une réserve écologique », poursuit-il.
Sillery : la sécurité et le patrimoine
Maude Mercier-Larouche, candidate dans Sainte-Foy-Sillery, présente ses engagements pour le secteur, en ayant comme priorité la sécurité des citoyens. « On ne souhaite plus être dans la réaction, explique-t-elle, mais dans la pro-action et la prévention. »
Son deuxième engagement concerne le patrimoine. « On a une responsabilité de conserver la valeur patrimoniale de Sillery », affirme-t-elle.
Elle soutient que la Ville doit « s’adjoindre d’expertises compétentes » pour valoriser le patrimoine existant et « minimiser toutes les démolitions discutables ».
Son parti promet ensuite de mettre en oeuvre la réfection du parc Saint-Isabelle dans le quartier Saint-Louis. Finalement, il s’engage à encourager le street art sur les rues commerciales Myrand et Maguire pour les « dynamiser » et « encourager les commerçants ».
Cap-Rouge et Du plateau
Jérôme Couture, candidat dans le district de Cap-Rouge-Laurentien, affirme que son parti s’engage à appuyer les organisations qui animent les quartiers en « améliorant les activités culturelles et de loisirs ». Un nouvel affichage électronique est aussi envisagé pour les « intersections clés » du district qui diffuserait des informations concernant les travaux en court.
« La saga autour de l’usine Anacolor doit se terminer positivement », poursuit-il. Le terrain ayant été racheté par la Ville, Québec Forte et Fière s’engage à développer un « projet festif pour animer la cour arrière et qui vise à revitaliser le secteur ».
Le parti s’engage aussi pour le secteur Cap-Rouge-Laurentien à développer un projet de cinéma en plein-air.
Sophia Laababsi, candidate dans le district Du plateau, souhaite « améliorer et clarifier les espaces autant pour les piétons que pour les cyclistes ». « On veut pouvoir aussi briser l’isolement des différents membres des communautés et créer une synergie en instaurant une bibliothèque humaine pour créer des rapprochements », poursuit-elle.
Son parti s’engage en dernier lieu à favoriser l’accès à des stations d’eau et à des blocs sanitaires dans des « endroits stratégiques ».
Tramway : manque de transparence et problème de crédibilité, mais pas de légitimité
Marie-Josée Savard expliquait aujourd’hui que la Ville et le gouvernement sont en discussion concernant la publication des réponses envoyées jeudi par la Ville de Québec au ministère de l’environnement relativement au projet de tramway. Le délai s’expliquerait donc par une volonté de ne pas nuire au processus environnemental en cours.
Bruno Marchand affirme qu’il sera satisfait et qu’il va croire aux explications de Marie-Josée Savard quand il verra les résultats. « On a dit qu’on le rendrait public si on était en place, alors on attend qu’il soit public », poursuit-il.
À la question de savoir si la candidature de Marie-Josée Savard est légitime malgré la situation, Bruno Marchand est sans équivoque. « De la part de Monsieur Rousseau et Gosselin, affirme-t-il, soit de nier la légitimité de la candidature de Madame Savard, pour moi ça n’a pas d’allure. »
« La légitimité n’a pas de lien avec la crédibilité, poursuit-il, on a pas choisi le bon mot, c’est une erreur. Ça ne disqualifie pas sa candidature, mais c’est un enjeu politique. C’est aux citoyens de décider, mais c’est certain qu’on constate un manque de leadership important qui nuit au projet de tramway et à la confiance des citoyens. »
Il nous a été confirmé que Marie-Josée Savard a eu accès au document et à l’information ce samedi. « J’espère qu’elle a eu accès à l’information, répond à cet égard Bruno Marchand, elle est payée pour jouer un rôle même si elle est en campagne. Elle devrait être capable de nous dire en quoi c’est de la politique ou non de ne pas la diffuser. »
Pour le candidat à la mairie, il est impératif qu’elle diffuse l’information avant le vote. C’est selon lui un « grave problème » que l’administration sortante « nous cache des choses » et que le tramway n’est pas le seul projet qui témoigne « de son manque de transparence ».
« Québec a véritablement besoin d’un renouveau »
« Les gens nous disent qu’ils ont l’impression de ne pas être entendu et que le projet se construit à distance d’eux et sans eux, poursuit Bruno Marchand. Ça ajoute à cette impression. On ne peut pas construire un projet comme ça sans les citoyens. »
« Une administration trop longtemps en place finit par tourner sur elle-même et penser qu’elle est propriétaire, alors que la ville appartient aux citoyens », conclut le chef de Québec Forte et Fière.
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