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Tu t’appelles comment?

Cette semaine, j’ai rencontré un gars qui s’appelle Ganymède.

Oui. Ganymède!

Et pour être bien honnête, je n’ai pas su contenir une onomatopée du genre “dekessé!?”

Dans un soupire, qui laisse transparaître toute l’entièreté de l’exaspération de l’humanité toute entière (et bien plus), il m’explique. “Ga. Ni. Mède! C’est le nom d’une des lunes de Jupiter!”

J’échappe un rire. “Tu dois souvent être… dans la lune!!”

Il roule les yeux aux Ciel.

Étonnamment, son grand frère s’appelle Mathieu. Est-ce qu’entre Mathieu et Ganymède, les parents ont découvert le LSD? Probablement!

Mais ça m’a surtout rappelé à quel point je ne comprends pas les parents qui donnent des noms excentriques à leurs enfants. Tu choisis le nom de ton enfant, pas de ton animal de compagnie. Si ça t’amuses, tu peux appeler ton cacatoès “Flaballagaga”. Ça n’aura aucun impact sur sa vie. C’est juste toi qui va faire dur si jamais il se sauve.

“Reviens ici, Flaballagaga!!”

Mais donner un nom à coucher dehors à ton enfant? Ce n’est pas de la créativité, c’est de l’irresponsabilité. Et un brin de folie.

Et c’est Ganymède qui m’a bien fait comprendre cette irresponsabilité là. “C’est stupide. Un nom, c’est comme la mort, ça te suit toute ta vie. Aux yeux des autres, c’est ce qui te défini, avec ton âge, ta face et ton travail. Sauf que mes parents voulaient que je me démarque. Ils ne voulaient pas que j’aie le même nom qu’un autre enfant dans ma classe. Parce que han, avoir le même nom qu’un autre, c’est ça, un vrai problème de la vie! La pollution et notre système de santé qui implose à vue d’oeil, ce sont des égratignures à côté d’avoir quelqu’un qui a le même nom que moi! Et là, je suis pogné pour répéter, et épeler et raconter la légende de la mythologie grecque derrière mon nom douze fois par jour, mais c’est pas grave, je suis unique!”

Ça non, plus je ne comprends pas ça. Si jamais j’ai un enfant, oui, je vais vouloir qu’il se démarque des autres, mais par ses valeurs, ses actions, son implication. Pas par son nom. C’est un humain, pas une bière de microbrasserie.

Et il y a pire. En Suède, il y a des parents qui ont voulu appeler leur enfant “Brxxccxxmnpxxxxlllmmnprxvclmnckssqlbb11116”. Ça se prononce “Albin”. Et c’était leur façon bien à eux de protester contre la rigidité des lois suédoises concernant le choix d’un nom.

De un, de quel droit est-ce que tu taxes le futur de ton enfant en utilisant son nom comme outil de lutte politique? Sans sa permission, bien entendu. À moins que tu connaisses une façon d’obtenir le consentement libre et éclairé d’un foetus.

Et de deux, ça fait juste prouver à quel point on a besoin de ces lois-là. Des lois qu’on a au Québec, aussi. Elles font en sorte que tu nd peux pas appeler ton enfant “Spatule”, ou “Cheez Whiz” ou “litière à chat agglomérante ultra absorbante”.

Alors, je me permet de te partager une réflexion de Ganymède. En tant que parent, si tu veux vraiment le meilleur pour ton enfant, commence donc par éviter de ruiner sa vie dès le “Jour 1” en lui donnant un nom qui vient d’une autre Galaxie!

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