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Catherine Vallières-Roland, en politique « comme un poisson dans l’eau »

Catherine Vallières-RolandLa conseillère municipale de Montcalm - Saint-Sacrement et mairesse suppléante, Catherine Vallières-Roland. Photo : Courtoisie.

La nouvelle conseillère municipale de Montcalm – Saint-Sacrement en convient : ce ne sera pas facile de remplacer Yvon Bussières. Mais elle estime que sa vaste expérience en politique « derrière les rideaux » devrait lui permettre d’être à la hauteur du défi qui est le sien. Entrevue avec l’un des nouveaux visages de la politique municipale à Québec.  

Par Gabriel Côté

« Je suis une passionnée de politique. On peut dire que je suis tombée dedans quand j’étais petite, avec mon père, Marc Roland, qui a été l’un des membres fondateurs du Rassemblement populaire. » En parlant de son père, le regard de Catherine Vallières-Roland scintille d’admiration. « C’est lui qui m’a transmis cette passion-là. J’ai fait plusieurs campagne avec lui, et ça m’a donné une idée de ce que ça représentait de faire de la politique municipale », explique-t-elle.

Par-delà ses expériences avec son père, Catherine Vallières-Roland a cultivé son amour de la politique de son propre chef. Elle a fait une maîtrise en science politique à l’Université Laval, elle a voyagé, puis elle a occupé divers postes dans la fonction publique québécoise dans le domaine de la politique internationale.

« Je suis vraiment comme un poisson dans l’eau. Comme fonctionnaire, j’ai appuyé des élus à différents niveau, alors ce n’est pas étranger pour moi. Dans mes nouvelles fonctions, ce qu’il y a de nouveau pour moi, c’est le contact direct avec les citoyens. J’ai beaucoup aimé le porte-à-porte pendant la campagne électorale, et j’espère que j’aurai encore le plaisir de rencontrer les gens de mon coin maintenant que je suis élue », dit-elle.

C’est lorsqu’elle s’arrête un instant pour réfléchir et peser soigneusement ses mots que ce qui la distingue de son prédécesseur, Yvon Bussières, apparaît au grand jour. M. Bussières, c’est connu, parle toujours avec toute la gentillesse du monde. Il est aussi facilement emporté par son émotion et par les idées qui lui viennent, et lorsqu’il commence à parler, on peut être sûr d’en avoir pour notre argent. Quant à Catherine Vallières-Roland, elle est tout aussi gentille, mais elle est beaucoup plus calme, plus posée.

Quelques jours seulement après son élection et celle de son chef, Bruno Marchand, comme maire de Québec, elle semble déjà avoir pris un pas de recul par rapport à la campagne électorale.

« J’ai eu l’occasion de parler avec les citoyens et de mieux comprendre qui ils sont et quelles sont leurs préoccupations. J’étais déjà très engagée dans le district, depuis plusieurs années, en raison de mon implication au conseil d’administration du CPE les loupiots, puis sur le conseil d’établissement de l’école Anne-Hébert. Mais on ne connait jamais tout, alors c’était vraiment intéressant de rencontrer plus de monde pendant la campagne », relate-t-elle.

Son élection, elle considère qu’elle la doit d’une part à ce « travail de terrain », mais aussi d’autre part au vaste réseau qu’elle a formé avec son équipe lors des derniers mois.

« Je partais avec un bon réseau de gens très impliqués dans le district, et la campagne m’a permis de l’élargir et de le solidifier, notamment avec l’aide de mon père, qui était mon directeur de campagne. Nous avons mis ses contacts et les miens à contribution pour aider avec la mobilisation et l’identification des sympathisants, et c’est vraiment ce qui a été notre avantage pendant la campagne électorale », remarque Catherine Vallières-Roland.

Les faits viennent confirmer ce que suggère la nouvelle conseillère municipale. Montcalm – Saint-Sacrement est l’un des district avec le plus fort taux de participation, avec 57% des électeurs qui se sont déplacés aux urnes. Et la victoire de Catherine Vallières-Roland a été décisive : elle a terminé avec 43% des suffrages, loin devant Maxime Gravel-Renaud d’Équipe Marie-Josée Savard, qui a fini deuxième avec 27% des votes.

Mais il ne suffit pas d’avoir à sa disposition une bonne machine électorale pour gagner des élections. Selon la conseillère municipale, il faut aussi savoir se mettre au diapason de la volonté des électeurs. Par exemple, pendant la campagne électorale, Québec Forte et Fière a défendu l’idée que le tramway est le « mode de transport qu’il faut » en guise de colonne vertébrale du réseau de transport structurant, mais qu’il fallait y apporter des modifications, notamment pour mieux convaincre les citoyens. Cette idée aurait trouvé un écho chez les citoyens de Montcalm – Saint-Sacrement, selon Catherine Vallières-Roland.

« À chaque porte, les gens m’ont parlé du tramway. Ils n’étaient pas tous d’accord avec notre vision, et plusieurs doutaient même de la pertinence d’un tramway, mais je dois dire que lorsque nous prenions le temps d’exposer notre point de vue, nous gagnions les électeurs à notre cause. Je pense que le résultat du vote en témoigne », conclut-elle.

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