Bruno Marchand ne se mêle pas des affaires de la police

En revenant sur les interventions policières controversées de la fin de semaine dernière, le maire de Québec, Bruno Marchand, a insisté sur l’importance de séparer « par une muraille de chine » le cabinet de la mairie et la direction du service de police, lors d’un impromptu de presse mercredi matin. 

Par Gabriel Côté

D’emblée, M. Marchand a fait valoir l’importance de faire une distinction nette entre le politique et les opérations policières.

« Le jour où le maire de Québec demande à la police de faire ou de ne pas faire (sic), ou de précipiter des gestes (…) sera un triste de jour », a-t-il dit. 

Si d’un côté Bruno Marchand se dit « satisfait » et « rassuré » par les mesures qui ont été prises par le corps policier, – à savoir la suspension avec solde de cinq agents – il assure en même temps qu’il n’a fait aucune pression politique en ce sens. 

« C’est un piège. C’est facile de jouer au héro comme politicien et de dire ‘’moi je vais demander, je sais ce que le service de police devrait faire’’ (…). Ça voudrait dire que le politique s’immisce dans le service de police, et ça, par après, ça peut créer un paquet de problèmes », a-t-il expliqué.

Budget

Interrogé à propos des impacts possibles des évènements des derniers jours sur la date de dépôt du budget, Bruno Marchand a assuré que la Ville ne prendrait pas de retard, même s’il faut maintenant travailler quelques heures de plus chaque jour pour y arriver.

« Le budget ne sera pas retardé. Est-ce que ça (les évènements de la fin de semaine) nous oblige à faire plus d’heures ? Est-ce que ça nous oblige à suivre avec attention l’évolution des choses ? C’est sûr (…). Oui, il y a des choses qu’on est obligé de tasser, mais pas les dossiers prioritaires », a déclaré le maire de Québec.  

Incendies à Limoilou

Enfin, alors que plusieurs craignent la présence d’un pyromane à Limoilou, le maire de Québec a tenu à se faire rassurant, et il a rappelé qu’une enquête est en cours pour déterminer la nature de ces incendies.

« C’est une mauvaise nouvelle d’apprendre que ça pourrait être criminel, on n’a pas eu la confirmation officielle, il y a une enquête. Si c’est le cas, il faut trouver les coupables rapidement. Les gens ne vont pas vivre dans la crainte que quelqu’un allume leur hangar, ça n’a pas de sens », a conclu le maire de Québec.