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Claude Lavoie, conseiller municipal et écrivain

Claude LavoieClaude Lavoie (Crédit photo: Ville de Québec)

Claude Lavoie, élu conseiller municipal à la dernière élection pour le district de Saint-Rodrigue, explique ses motivations derrière l’écriture de son dernier roman, Félix Ioussoupov, publié chez Crescendo! en novembre dernier.

Il retrace son cheminement multidisciplinaire, ayant travaillé d’abord comme psychologue scolaire avant de se consacrer à l’écriture et de s’impliquer en politique municipale.

Un écrivain depuis toujours

Claude Lavoie confie que son intérêt et son talent pour l’écriture se sont manifestés dès le secondaire. « Dans mon album de finissant, ma professeur de français de l’époque m’avait écrit  » Continue d’écrire, tu as la plume inspirée », raconte-t-il. Ça m’avait ému. Durant mes études, j’ai toujours tourné autour du domaine des arts. J’étais toujours sur une scène et j’écrivais pour le théâtre. En psychologie, c’est moi qui animait et écrivait les textes pour notre spectacle annuel. » 

Il raconte qu’il a ensuite travaillé comme psychologue scolaire pendant plus de cinq ans sur une réserve autochtone isolée. « Parfois, les soirées et les weekends étaient longs », lance-t-il en riant.

C’est ce temps libre, il y a environ 10 ans, qui l’a poussé à écrire son premier roman, Un homme aux Dieux. « Je me suis mis au clavier sans aucun plan, avec une idée en tête, poursuit Claude Lavoie. Je trouvais que dans les romans d’amour, on publiait toujours le point de vue de la femme dans la relation amoureuse. L’éditeur m’avait expliqué qu’il n’en recevait pas écrit par des hommes. Il s’est montré très intéressé lorsque je lui ai remis mon manuscrit. » 

Lorsque la pandémie a débuté, Claude Lavoie explique qu’il ne voulait pas passer son temps à ne rien faire. Il s’est alors rappelé ce qu’il avait fait la dernière fois qu’il s’était ennuyé : écrire un livre.

« Ça faisait tellement longtemps que je le mijotais que j’ai écrit la première version en cinq ou six jours, relate-t-il. Je suis parti à la recherche d’un nouvel éditeur et tout ça s’est enclenché assez rapidement. »

Félix Ioussoupov : un roman psychanalytique

Le roman Félix Ioussoupov raconte l’histoire d’un détective privé qui utilise des techniques d’enquête inspirées de la psychanalyse pour mettre la lumière sur un meurtre. Ce détective expose ainsi l’inconscient des personnages et dévoile aussi la propre complexité de sa psyché et ses névroses.

Claude Lavoie fait donc clairement le pont entre son intérêt pour la psychologie et pour la littérature. Il précise d’ailleurs que la psychologie selon lui est l’étude de l’âme humaine.

« J’ai toujours été absolument fasciné par des auteurs comme Freud, père de la psychanalyse, Mélanie Klein, grande psychanalyste et Françoise Dolto, psychanalyste pour enfant, poursuit-il. Ces gens là sont pour moi des référents. Comme romancier, j’aurai toujours ma grille de psychanalyste. »

Il explique que c’est sa manière de « réfléchir la vie » et que « ça colore toutes ses pensées ». « Dès qu’il arrive un évènement, je tente de trouver une explication qui dépasse le commun des mortels, relate Claude Lavoie. Je me demande si cette personne souffre de maladie mentale ou de dépression par exemple. » 

Pour l’auteur et le psychologue, il y a donc quelque chose de caché à découvrir derrière les témoignages des êtres humains. Ce qu’on voit en somme n’est qu’une surface qui voile la complexité et les mystères de la psyché.

Une « belle naïveté »

« Quand j’étais psychologue et qu’un enfant entrait dans mon bureau, je me disais que j’allais découvrir un continent, raconte Claude Lavoie. C’était ma motivation. Je me voyais comme un explorateur ou un enquêteur. C’est encore comme ça même si ce n’est pas toujours facile ou possible de rentrer en communication avec les gens. » 

Son implication politique témoigne d’ailleurs de cette curiosité, puisqu’il rencontre dans le cadre de son nouveau travail de conseiller municipal de nouvelles personnes à chaque jour. « J’essaie de garder mon émerveillement que j’appelle aussi ma belle naïveté », affirme-t-il.

C’est donc avec un optimisme et une philanthropie évidente que Claude Lavoie s’est lancé en politique. « Ce qui est bien avec la politique municipale c’est qu’on peut changer les choses de manière très concrète dans la vie des gens, explique-t-il. On a cette opportunité d’être très prêt d’eux. »

Il reconnait par ailleurs que la grande difficulté de la dernière campagne municipale était de « combattre le cynisme » face à la politique et de prouver sa bonne foi. À savoir si c’est sa « naïveté éternelle » qui lui a permis d’être élu, Claude Lavoie conçoit que c’est peut-être le cas, puisqu’il n’était pas une personnalité publique ou connue.

« C’est mon enthousiasme, ma passion ou ma volonté je pense qui fait que les gens me suivent dans mes projets », propose-t-il, avec une voix souriante, effectivement contagieuse.

Claude Lavoie nous annonce en primeur que son troisième roman, Une démission, sera publié l’an prochain.

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