Pour le maire de Québec, Bruno Marchand, l’opération déglaçage qui a eu lieu en fin de semaine est un bel exemple de la « nouvelle façon de faire les choses » à la Ville, sous son administration.
Par Gabriel Côté
Même s’il a convenu que les protocoles en place en matière de déneigement et de déglaçage sont actuellement « à 100% » imputables à l’ancienne administration municipale, le maire de Québec a refusé de qualifier ceux-ci de « contraignants ».
« On arrive, donc nécessairement la façon de faire, c’est la façon de faire d’avant. Moi je ne critique pas, je fais juste dire que nous on amène une autre façon de faire en communication, une autre volonté, une autre priorisation. Puis, on se permet d’essayer, on se permet de répondre aux gens. Il y a des gens qui sont insatisfaits, et on va l’entendre, c’est notre job de l’entendre, parce qu’on met une priorité là-dessus », a déclaré Bruno Marchand en mêlée de presse lundi après-midi.
Affronter le vent
Le maire de Québec a d’ailleurs insisté sur l’importance d’échanger avec les citoyens, et même de s’exposer à la critique. Il a expliqué que son administration souhaite être proactive, notamment dans les communications avec les citoyens, afin de les outiller pour qu’ils soient à même de comprendre les décisions prises par la Ville.
« Oui, il y a un risque, oui on s’expose plus, mais pour moi ça fait partie de la façon de faire de la politique dont on a toujours dit qu’on ferait, c’est à dire qu’on va au-devant, qu’on communique et qu’on accepte la critique, et qu’on essaie de faire mieux avec ça », a lancé Bruno Marchand.
Faire des essais
Par ailleurs, le maire a fait valoir que son équipe étudie présentement ce qui se fait ailleurs, pour s’en inspirer et faire en sorte que la Ville ne soit plus surprise par l’arrivée de l’hiver, qui revient pourtant chaque année.
Pas plus tard qu’en fin de semaine dernière, M. Marchand lisait à propos des mesures en place en Finlande, « parce qu’ils réussissent », avant d’ajouter qu’il compte prendre pour modèle « les villes dans le monde qui sont capables de réussir ».
Concrètement, M. Marchand a évoqué l’installation de nouveaux feux de signalisation qui permettraient de mieux cibler les opérations déneigements pour éviter que tous les automobilistes aient à déplacer leur voiture à chaque fois. « Plus on va être capable de différencier les secteurs des uns et des autres, plus on va être capables de cibler ces opérations-là pour éviter que les gens se déplacent pour rien », a-t-il dit.
Même si c’est peu probable, le maire n’a pas exclu que nous voyions ces feux de signalisation en opération dès cet hiver.
« Ce n’est pas tant le système qui est compliqué, c’est d’avoir les bons poteaux de lumière, et d’en avoir plusieurs aux bons endroits. Comme il y a des poteaux de lumières en quantité limitée, des lumières qui indiquent le clignotant de déneigement, ben nécessairement quand on arrive dans un secteur où il manque de poteaux, on ne peut pas dire qu’on déneigera telle rue ou telle autre. On veut être capable de mieux diviser ça. On va voir à quelle vitesse ça va aller (…). Est-ce qu’on va être capable de les acheter et de les poser cette année ? Je ne peux pas vous le garantir », a expliqué M. Marchand.
Enfin, le maire de Québec a exprimé qu’il prend très au sérieux la question du déneigement, et qu’il compte, au cours de son mandat, améliorer la façon de faire les choses en cette matière.
« Ça fait des années qu’on a ce problème-là, il n’apparaît pas aujourd’hui. Moi ce que je vous dis, c‘est qu’on va monter les marches qu’il faut, et qu’on va se rendre en-haut de l’escalier », a-t-il conclu.
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