Lors d’une mise au point technique en marge de l’état des lieux du maire Bruno Marchand à propos du tramway, des membres du bureau de projet ont expliqué que l’alimentation électrique par ligne aérienne de contact (LAC) est la seule technologie appropriée pour la ville de Québec.
Selon la Ville, la technologie la mieux adaptée aux pentes et au climat hivernal de Québec demeure l’alimentation par ligne aérienne de contact.
Lors d’une présentation technique, le bureau de projet a expliqué que l’alimentation par le sol n’est pas une option viable, tant en raison du climat que de la topographie de la ville.
Et s’il existe une autre technologie, le « stockage d’énergie embarqué », celle-ci est actuellement en train de se développer. Il n’est toutefois pas certain qu’elle puisse convenir pour Québec, puisqu’elle consiste à installer une batterie à l’intérieur du tramway, ce qui fait nécessairement que celui-ci est plus lourd. Cela pourrait être un problème en raison des pentes qui caractérise la topographie de la vieille-capitale.
« Compte tenu de la connaissance actuelle de ces technologies et des contraintes gouvernementales, – à savoir déployer une flotte de tramway éprouvée dans le climat de Québec, mais également dans la topographie de Québec – le choix au stade des références et de la conception de référence s’est porté sur la ligne aérienne de contact », a expliqué Benoit Carrier, directeur de la conception au bureau de projet du tramway de Québec.
Malgré ce constat, le bureau de projet ne ferme pas complètement la porte aux autres technologies, mais il pose certaines conditions.
« Le bureau de projet considère que la ligne aérienne de contact est la technologie la plus appropriée pour le projet de Québec. Puisqu’on est en mode alternatif de réalisation, durant la phase d’appel de proposition, nous rencontrerons les soumissionnaires de matériel roulant et nous aurons un dialogue avec eux. Donc s’il y a quelqu’un qui est en mesure de démontrer qu’effectivement des batteries embarquées c’est une technologie qui est éprouvée et qui fonctionnerait dans les conditions de Québec, à ce moment-là on sera à l’écoute », a précisé Daniel Genest, directeur du bureau de projet.
Moins de fils
La présentation technique du bureau de projet a aussi fait ressortir que contrairement à une idée répandue, il y aura moins de fils au dessus des rues lorsque le tramway sera installé qu’il y en a à l’heure actuelle.
Cela s’explique d’un côté par le fait que les fils électriques et les câbles de télécommunication seront enfouis, et d’un autre côté par la « mutualisation des poteaux », c’est à dire que 88% des poteaux serviront à la fois aux fils du tramway et à l’éclairage.
« Il y a une pollution visuelle qui se crée avec les fameux fils aériens, et quand on vient insérer un tramway avec une ligne aérienne de contact, la perturbation sur le paysage visuel est moins perturbateur que les fils aériens existants aujourd’hui », a fait valoir Daniel Genest.
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