De passage à CKIA ce matin, le maire Bruno Marchand a tenu à rassurer les citoyens concernant le projet de la Zone d’innovation du Littoral Est (ZILE) dans Maizerets, qui se nomme maintenant le « projet InnoVitam ».
Rappelons que le but du projet initié par le gouvernement du Québec est d’attirer des entreprises afin qu’elles investissent et développent des technologies permettant d’innover en ce qui concerne les transports, la santé, l’environnement et la gestion des ordures. La Ville de Québec a décidé d’implanter le projet dans le quartier de Maizerets en août 2020.
Historique d’un projet controversé
Au sujet de la ZILE, le Conseil de quartier avait demandé un moratoire en mai 2021, déplorant le manque de transparence de la Ville dans ses communications avec les citoyens du secteur à propos de ce projet. Une consultation avait été annoncée et jugée par les citoyens « trop tardive ».
À la fin du mois d’août dernier, la Ville annonçait la première phase de la ZILE : Le Garage. Le projet avait été dénoncé par Jackie Smith, cheffe de Transition Québec, comme « sacrifiant le bien-être des citoyens aux profits des multinationales ».
En septembre dernier lors de la campagne électorale, Marie-Josée Savard, la dauphine de Régis Labeaume, avait tenu à rassurer les citoyens. « On veut travailler avec les citoyens pour ce qui est du réaménagement parce que ce n’est pas vrai qu’on veut faire un parc technologique avec des bâtiments qui vont prendre 90% des espaces », avait-elle dit.
Bruno Marchand avait affirmé à ce moment que les discussions n’avaient pas lieu sur le terrain et avait déploré « le bris de communication » et la « fracture » entre l’administration et les citoyens.
Les revendications de la Table citoyenne Littoral Est
La Table de concertation citoyenne du Littoral Est se mobilise contre la dimension industrielle, à teneur économique, du projet et en général contre l’expansion des activités portuaires à Québec.
Les membres désirent que les citoyens s’approprient le terrain consacré à la ZILE et demandent entre autres « des ateliers partagés, des espaces de création, des services partagés et des organismes communautaires ».
La Table parle d’un « projet de centre social autogéré pour les citoyen.ne.s du quartier ». Des assemblées de cocréation auront lieu à cet égard les 23, 27 février et 2 mars prochains.
Le maire Bruno Marchand affirme en onde sur CKIA avoir rencontré un groupe partageant ces mêmes idées. « On a demandé à la Ville d’aller en consultation et d’ouvrir les vannes », poursuit-il.
« InnoVitam » : un projet qui se fera avec les citoyens ?
« Dans les dernières années, ce projet là a beaucoup été bâti en vase clôt, déplore Bruno Marchand. Les citoyens ne se sont pas sentis partie prenante de la construction, pas informés. Ce qu’on veut voir avec eux, c’est de regarder ce qui est pensé dans le projet. Le but c’est de dialoguer, ouvrir le chemin et voir comment on va bâtir ce projet-là et voir ce qu’on peut encore bouger. »
Concernant la Table citoyenne Littoral Est, le maire assure qu’il travaillera de concert avec elle et avec l’ensemble des citoyens du secteur qui ont des préoccupations.
« Les partenaires de ce projet, notamment à l’Université Laval, ont réfléchi à des choses que je pense que les citoyens vont apprécier, poursuit-il. Je pense que le projet a souffert d’avoir été bâti en catimini et à la place des citoyens j’aurais pensé la même chose : « Est-ce qu’on est en train de m’en passer une petite vite ? » Je ne veux pas que ce soit le cas. »
Dans les prochaines semaines, le maire présentera aux citoyens l’état des lieux concernant le projet qui a comme nouveau nom « InnoVitam ». Notons que les chiffres présentés sur le site de la Ville de Québec n’ont pas changés.
Est-ce que ce sera suffisant pour rassurer les citoyens de Maizerets concernant la bonne foi de l’administration actuelle ? À suivre.
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