En prévision des manifestations de la fin de semaine prochaine, le comité exécutif a apporté des ajustements à certains règlements municipaux, dont certains confèrent des pouvoirs supplémentaires au Service de police.
Par Gabriel Côté
« Ce matin dans La Presse, Michel C. Auger écrivait que gouverner, c’est prévoir. Gouverner, c’est aussi apprendre », a déclaré Bruno Marchand. À la lumière des manifestations de la fin de semaine du 5 février dernier, la Ville a fait un post-mortem afin de poser un regard critique sur la façon dont les opérations s’étaient déroulées.
Même si ce bilan est dans l’ensemble très positif, a expliqué le maire, le comité exécutif a pris la décision d’apporter des ajustements à certains règlements municipaux, pour s’assurer que les manifestations qui auront lieu en fin de semaine se passent bien. « Une organisation a besoin d’apprendre, a dit M. Marchand. Ce qu’on fait (avec ces règlements), c’est resserrer des boulons. »
Il a donc rappelé que le règlement sur les nuisances, notamment en ce qui concerne les klaxons, demeurent en vigueur. Les contrevenants s’exposent à des amendes de 2000$ à 10 000$ pour une première offense, et de 4000$ à 21 000$ pour une récidive.
Outre ce règlement, le comité exécutif a pris la décision de suspendre immédiatement la permission de consommer de l’alcool et d’utiliser un appareil de cuisson dans les lieux publics. L’exécutif a aussi adopté un règlement conférant au Service de police la prérogative de modifier à sa guise les règles de circulation et de stationnement. Ces deux règlements sont valides pour l’ensemble du territoire de la Ville, et demeureront effectif même après les manifestations de cette fin de semaine.
Le maire n’a pas exclu de revoir le règlement sur la consommation d’alcool et sur la cuisine dans les lieux publics, quand viendra le printemps, si le besoin s’en fait ressentir. Quant au règlement sur le pouvoir de la police de modifier les règles de circulation et de stationnement, il semble bien qu’il est là pour rester. « C’est un changement permanent », a dit M. Marchand.
L’idée derrière ces règlements semble être d’empêcher dans la mesure du possible les manifestants de s’installer, alors que le deuxième « convoi de la liberté » semble à certains égards plus se vouloir un rassemblement festif qu’une manifestation à proprement parler. Des prestations musicales sont prévues devant l’Assemblée nationale. Mais les manifestants pourraient bien trouver les règlements municipaux sur leur chemin.
En effet, si les organisateurs de l’événement ne demandent pas de permis pour les spectacles qu’ils veulent tenir à Québec, ceux-ci seront considérés illégaux, a prévenu Bruno Marchand. « Si on ne respecte pas les règlements, l’événement n’est pas considéré comme légal, comme autorisé », a-t-il dit. Le maire a ajouté que ce sera au Service de police de juger de la situation en temps et lieu.
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