Le 7 février, plusieurs dossiers importants ont été abordés au conseil de ville, dont le tramway, la norme de nickel, les dépassements révélés par la campagne d’échantillonnage à l’incinérateur. Comme vous le lirez sans doute ailleurs, les élus ont aussi félicité le Service de police ainsi que les employés des divers services municipaux pour leur travail lors de la fin de semaine dernière, marquée par le début des festivités du Carnaval et surtout par la présence de manifestants bruyants en haute-ville.
Mais on a aussi pu entendre de singuliers propos, qui méritent d’être rapportés, avec un grain d’impertinence.
L’approche logiciel du travail d’élu
« Vous êtes des interfaces, et je le dis très positivement et sans préjudice : vous êtes des interfaces, vous êtes des relations importantes avec les citoyens de votre district, ils vous ont fait confiance, vous êtes des actrices et des acteurs importants », a dit Bruno Marchand.
Décidemment, le langage du monde numérique est en train de changer notre façon de penser nos rôles sociaux, ce qui n’est rien pour clarifier la nature de la relation entre les élus et la population. Le mot interface a en effet plusieurs significations. Il peut désigner une « personne qui assure l’échange d’informations entre deux domaines, deux services, deux personnes », comme dans l’expression « faire l’interface entre le producteur et le consommateur ». Mais il peut également renvoyer à un « dispositif permettant la liaison de deux systèmes ne devant pas avoir de répercussion l’un sur l’autre ».
Une proposition hors de l’ordinaire
Un citoyen a fait une suggestion quelque peu surprenante au maire de Québec lors de la période de questions. Avant de consulter les citoyens à propos du projet de tramway, il a suggéré au maire de Québec de « travailler main dans la main avec les camionneurs » pour faire un « exemple d’implantation en mettant « deux rangées de camion à la grandeur du projet de tramway ».
Bruno Marchand a calmement répondu qu’il allait « retenir la suggestion » et qu’il « évaluera plus tard sa faisabilité ».
Les fourmis
Comme Bernard Werber le fit autrefois dans un ouvrage de fiction, Marie-Josée Asselin a comparé le caractère industrieux des hommes à l’impressionnante ingéniosité des fourmis.
Après avoir constaté les facultés d’adaptation des employés des différents services de la ville au cours de la fin de semaine marquée par le début du Carnaval, mais surtout par la présence de manifestants en haute-ville, Mme Asselin a conclu : « C’est vraiment une fourmilière, c’est impressionnant de voir l’agilité et l’ajustement en temps réel en fonction de l’évolution de la situation ».
Un foulard qui divise le conseil de ville
Il serait exagéré de dire que les élus étaient déguisés lors de la réunion du conseil de ville du 7 février, mais tout de même, plusieurs d’entre eux arborait fièrement un petit foulard afin de souligner les festivités du Carnaval.
Certains d’entre eux ne se sont toutefois pas joint à ce beau geste de solidarité, dont la conseillère municipale du district de Cap-aux-diamants, Mélissa Coulombe-Leduc, et celui de Saint-Rodrigue, Claude Lavoie. Jean-François Gosselin s’est lui aussi soustrait au port du petit foulard, mais il arborait heureusement encore sa barbe. Parmi les autres dissidents, on comptait notamment Steeve Verret, Alicia Despins, Bianca Dussault, Véronique Dallaire et Marie-Pierre Boucher.
La chaise du président du conseil de ville, Louis Martin, était elle aussi décorée d’un joli foulard.
Batman et Robin
« Merci Mme Vallières-Roland. J’ai l’impression que vous et Mme Despins allez être le Batman et le Robin de la culture à Québec, on ne sait pas qui est lequel, on décidera ça plus tard », a dit Louis Martin, le président du Conseil de ville.
Et qui sera le Joker, M. le président ?
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