Pour une première fois en cinq mois, le taux de chômage de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec a connu une légère augmentation, passant de 2,6% à 3%. En dépit des restrictions sanitaires imposées par le gouvernement québécois à la fin du mois de décembre, ce chiffre reste le deuxième plus bas au Canada, après Sherbrooke.
Par Simon Bélanger
La situation économique de la région de Québec a ressenti les impacts liés au variant Omicron au cours du mois de janvier. C’était la première fois en cinq mois que le taux de chômage était à la hausse. À 3%, ce chiffre reste cependant assez bas, notamment en raison de la rareté de main-d’œuvre qui caractérise le marché économique de Québec.
Émile Émond, économiste chez Québec International, rappelle qu’il faut analyser ces chiffres avec prudence.
« Les données pour la région de Québec sont limitées, en raison de la faiblesse de l’échantillon. Les chiffres de janvier sont influencés par ceux du mois de décembre. Mais d’un point de vue conjoncturel, les entreprises sont plus habituées qu’avant, comme elles ont déjà joué dans ce film-là », explique M. Émond.
La région de Québec connait depuis quelques années un taux de chômage bas, qui peut s’expliquer par deux raisons, soit le dynamisme entourant la création d’emplois, mais aussi l’évolution de la population active.
« Ce qu’on observe, c’est qu’entre autres en raison du vieillissement de la population, les gens qui sont sur le marché du travail sont plus actifs », précise M. Émond.
Pour ce qui est du nombre de personnes en emploi, il se trouve maintenant à 434 900 emplois, en baisse de 3 000 par rapport au mois précédent, mais près de celui d’avant la pandémie en février 2020, qui se chiffrait alors à 435 400 emplois.
Indicateurs à surveiller
Alors que des assouplissements importants ont été annoncés et qu’une grande partie des restrictions sanitaires devrait être levée d’ici le 14 mars, il faudra surveiller l’impact sur le marché du travail.
« Les restrictions sont un facteur d’incertitude dans le contexte. Le variant Omicron nous a bien rappelé que tout peut débouler rapidement », rappelle Émile Émond.
Cependant, au-delà de la situation pandémique, c’est l’évolution de la population active qui devrait être un des indicateurs économiques les plus importants à surveiller et qui pourra donner un meilleur aperçu de la situation de l’emploi dans la région de Québec.
« C’est un élément central, qui pourrait déterminer l’évolution du marché de l’emploi dans les prochains mois et les prochaines années », affirme M. Émond.
La population active est en baisse pour un quatrième mois de suite.
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